Pays-bas
Alors que vient de s’ouvrir à la CPI le procès d’un ex-chef de milice pour crimes de guerre et de crimes contre l'humanité au Darfour, le procureur général Karim Khan a fait savoir que la Cour souhaitait mettre fin au dossier sur la région. Il répondait à une question sur un éventuel procès de l’ancien président soudanais Omar el-Béchir.
"Je voudrais vraiment clore la situation. Mais je ne peux pas le faire à moins que nous n'avancions. Et cela nécessite ou du moins cela serait rendu beaucoup plus facile avec un partenariat et une coopération toujours plus étroits, toujours plus profonds et toujours plus efficaces avec le gouvernement du Soudan, mais aussi d'autres parties prenantes. "
Le procès qui s’est ouvert ce mardi concerne un ancien collaborateur de l'ex-président Omar el-Béchir. Ancien chef de la milice janjawid, force supplétive du gouvernement soudanais, il est la première personne à être jugée devant la CPI, pour les atrocités commises au Darfour entre 2003 et 2004.
"Cette affaire n'a pas été construite sur des rapports d'ONG ou des choses comme ça, elle a été construite sur des entretiens avec des témoins pour trouver des pistes de suivi et le faire depuis l'extérieur du Soudan parce que nous n'étions pas autorisés à y aller. Il y avait une obstruction réelle pendant si longtemps jusqu'à très récemment", a expliqué Julian Nicholls, avocat de la CPI.
Selon l’ONU le bilan humain du conflit au Darfour, théâtre d’un bain de sang il y a environ 20 ans, est estimé à 300.000 morts et plus de 2,5 millions de déplacés.
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