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Sommet UE-UA : manifestations de ressortissants africains "en colère"

Une femme lors d'une manifestation contre le président rwandais Paul Kagame, le 2e jour du sommet de l'UE-UA, au bâtiment du Conseil européen à Bruxelles, le 18 février 2022   -  
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Belgique

Des ressortissants de la RDC, de l’Ethiopie et des Comores vivant en Belgique et en provenance d’autres pays européens avaient tous en commun le même objectif ce jeudi à quelques mètres du Conseil européen à Bruxelles. Dénoncer la situation politique et sociale dans leur pays.

Les Congolais ont été les premiers à se faire entendre devant des forces de sécurités mobilisées et bloquant l’accès au conseil. Leurs revendications portaient sur ce qu’ils ont qualifié de balkanisation du Congo. Sur des banderoles brandies par eux, le « Congo est uni et indivisible, non à l’occupation du Kongo-Zaire ou encore Ne touche pas à ma terre ». Autre motif de leur colère, les présidents ougandais Yoweri Museveni et rwandais Paul Kagame qu’ils ont accusé d’avoir trahi l’Afrique. Un tribunal pénal international pour la RD Congo doit être mis en place pour juger ceux qui tuent et violent nos femmes depuis des années, ont-ils ajouté.

Les opposants à la guerre au Tigré sont également allés dans le même sens, dénonçant les crimes de guerre dans cette région d’Ethiopie en proie à un conflit armé depuis plus d’un an. Ils ont appelé au retrait des troupes érythréennes responsables de tueries et d’abus sexuels sur les femmes. Parmi les nombreux messages : avec la situation humanitaire de plus en plus critique, avec des millions de personnes et d’enfants mourant de faim, la communauté internationale ne peut pas se permettre de regarder ailleurs , fin de citation.

L’état de droit a disparu

Le président français Emmanuel Macron cristallisait particulièrement la colère des Comoriens qui ont décidé de protester alors que s’ouvrait le 6e sommet réunissant des dirigeants africains. « Macron est responsable de tous les malheurs qui frappent les Comores. Il fait partie de ceux qui ont félicité le président Azali Assoumani peu après sa réélection à une mascarade de scrutin l’année dernière. Aujourd’hui toutes les voix qui osent s’élever sont contraintes à l’exil à cause de la répression exercée sur elles ou envoyées en prison », a déclaré Ibrahim Mohamed , homme politique ayant fui le pays. Les manifestants de ce jour exigent la libération des prisonniers politiques, emprisonnés sans procès. A propos du dialogue inter-comorien prévu à la fin de ce mois de février afin d’apaiser les tensions nées du changement de constitution, ils disqualifient d’emblée le président comorien, juge et partie. Ils entendent protester jusqu’à ce que « l’état de droit soit restauré aux Comores. »

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