Tunisie
En Tunisie, la décision du président Kais Saied de prolonger d'un le gèle de l'assemblée du 25 juillet dernier continue d'alimenter de vives discussions dans le pays notamment au seins des partis politiques.
Le chef du Parlement tunisien a dénoncé ce jeudi comme "inconstitutionnelles et illégales" les décisions prises lundi par le président Kais Saied qui a prolongé d'un an le gel de l'assemblée et annoncé un référendum pour réformer la Constitution. Le président de l'assemblée, gelée depuis que le président Saied s'est arrogé les pleins pouvoirs le 25 juillet, est aussi le chef du parti d'inspiration islamiste Ennahdha, qui formait avec des mouvements satellites le bloc majoritaire à l'ARP.
"Kais Saied depuis qu'il a été élu, veux être le représentant du peuple , quitte à opposer le peuple aux partis politiques, et une des annonces sur les quatre heures du discours était l'organisation d'une consultation sur le terrain et sur Internet des citoyens tunisiens du 1er janvier au 20 mars. Le 20 mars étant la date de l'indépendance, il s'agira d'aboutir à une nouvelle Constitution qui consacre le peuple et non pas une Constitution qui aurait été adoptée par les partis politiques" a précisé Amine Ben Mami, chercheur en sciences politiques.
Lundi, le président tunisien a annoncé la poursuite du gel du Parlement jusqu'à un prochain scrutin législatif fixé pour le 17 décembre, après révision de la loi électorale. Du 1 er janvier au 20 mars prochains, une consultation électronique sera organisée dans tout le pays. Pour recueillir les idées du peuple, en vue de la préparation du référendum populaire, prévue le 25 juillet 2022.
En pleine crise socio-économique et sanitaire et après des mois de blocage politique, kais Saied, élu au suffrage universel fin 2019, avait invoqué en juillet dernier un "péril imminent" pour limoger le Premier ministre soutenu par Ennahdha, suspendre les activités du Parlement et reprendre en main le pouvoir judiciaire.
En suspendant le Parlement, Kais Saied a de facto écarté du pouvoir Ennahdha, pilier des coalitions gouvernementales successives depuis la chute du régime de Zine El Abidine ben Ali, renversé en 2011 par une révolte populaire.
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