France
60 ans après la répression des Algériens par la police, des manifestants se sont rassemblés à Paris afin de rendre hommage aux victimes du 17 octobre 1961. Les manifestants ont demandé aux autorités de reconnaître les responsabilités de l'Etat français dans sa période coloniale et de rendre les archives sur ce massacre plus accessibles.
"Les policiers étaient plein de rage", raconte Ahmed Toul, qui avait 13 ans lors de la manifestation des Algériens à Paris en 1961. "Dès qu'ils voyaient un Algérien dans cette manifestation, ils ne l'épargnaient pas. Il faut imaginer qu'ils ne faisaient pas de cadeaux. C'est pour cela qu'il y a eu tant de morts. Le FLN (Front de libération nationale algérien) nous avait dit : "N'apportez rien, aucune arme, pas même un canif ou un couteau", donc c'était... pacifique et ils ont transformé ça en massacre."
"C'est une date importante", continue le militant Wissam Xelka. "C'est le 60e anniversaire du 17 octobre et il fallait être là pour la mémoire de nos ancêtres, et ça résonne aussi avec l'actualité d'aujourd'hui. Il y a une continuité entre le déroulement des événements du 17 octobre et le traitement aujourd'hui avec la montée de l'extrême droite..."
Peu de temps avant le rassemblement parisien, le président français a reconnu que les crimes commis ce jour-là étaient "inexcusables pour la République". Il y a 60 ans, des manifestants avaient répondu à l'appel du FLN pour manifester pacifiquement contre le couvre-feu ciblant les Algériens de la région parisienne. Plus de 10 000 algériens ont été blessés et des dizaines ont été tués et jetés dans la Seine. Les autorités françaises ont tenté pendant plusieurs décennies à dissimuler cette répression.
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