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RDC : réajustement du prix à la pompe, les transports en commun suivent

RDC : réajustement du prix à la pompe, les transports en commun suivent
Des taxis jaunes dans les rues de Kinshasa, capitale de la RDC, le 10 juin 2019   -  
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JOHN WESSELS/AFP or licensors

République démocratique du Congo

Le réajustement du prix du carburant à la pompe dans le sud-est de la République démocratique du Congo (RDC) a provoqué une flambée du prix des transports en commun à Lubumbashi, la capitale économique du pays.

A Lubumbashi, une importante ville minière du Haut-Katanga, le prix du litre d'essence à la pompe est passé de 1 820 francs congolais (0,91 dollar) à 2 100 francs congolais (1,05 dollar) et le gazole est vendu 2 260 FC (1,13 dollar) contre 1 920 FC auparavant, conformément à un arrêté du ministère congolais de l’Économie nationale en date du 24 juillet. Mercredi, le prix de la course dans les transports en commun a doublé, passant de 500 à 1000 FC (0,5 dollar) pour le taxi-bus, tandis que le prix du taxi est passé de 1000 à 1 500 francs.

Dans un communiqué, le maire de la ville de Lubumbashi, Ghislain-Robert Lubaba, a déclaré que le prix des transports n'avait "pas changé depuis 2018" et que, "par conséquent", les véhicules dont les chauffeurs augmenteraient le prix payé par leurs passagers seraient "mis en fourrière pendant un mois" tandis que de "fortes amendes" seraient infligées. Ghislain-Robert Lubaba a par ailleurs appelé la population à "prélever les numéros des plaques (d'immatriculation) de ces véhicules (...) et à les transmettre" aux autorités en vue de l'"arrestation" des contrevenants.

En RDC, les prix du carburant sont fixés par zone, d'est en ouest. A Kinshasa (zone ouest), le prix du litre n'a pas bougé, il est de 1 995 francs congolais (0,99 dollar). Mardi, dans une lettre, la Fédération des pétroliers du Haut-Katanga a menacé les autorités de fermer les stations-service si le prix à la pompe n'était pas revu à hausse.

"Depuis trois jours, le prix du taxi-bus a doublé (passant) de 500 francs à 1000 francs. Les chauffeurs disent que le bus n'appartient pas au gouvernement et que celui qui n'a pas 1 000 francs ne prenne pas place à bord", déclare Augustin Lwamba, un habitant de la commune de Katuba (Lubumbashi), à la descente d'un de ces véhicules.

"Je travaille pour gagner de l'argent afin de subvenir aux besoins de ma famille, c'est légitime pour moi de faire monter les prix de la course puisque le gouvernement a revu à la hausse le prix de l'essence à la pompe", réagit Muland Kaij, au volant de son taxi. "Je refuse de travailler à perte. La course était à 1000 francs, aujourd'hui, je fais payer 1 500 FC", ajoute-t-il

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