Afrique du Sud
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a annoncé dimanche soir la levée de la plupart des restrictions anti-Covid, dont l'interdiction des ventes d'alcool, assurant que le pays avait "largement" passé le pic de la troisième vague de l'épidémie.
Le pays le plus atteint sur le continent africain était depuis la fin juin sous le coup d'une série de mesures sévères visant à ralentir la progression du variant Delta, très contagieux, qui domine désormais les contaminations.
"Les derniers chiffres dont nous disposons laissent entendre que nous avons largement passé le pic de la troisième vague de contaminations, bien qu'il y ait toujours des zones dans le pays où nous devons rester très prudents", a assuré Cyril Ramaphosa dans un discours télévisé.
Ainsi, si le nombre de nouveaux cas est en forte baisse dans la province du Gauteng, la plus peuplée et qui était l'épicentre de la troisième vague, les contaminations sont toujours en hausse dans les provinces du Cap-Oriental, du Cap-Occidental et du KwaZulu-Natal.
Le président a souligné que le nombre de nouvelles contaminations quotidiennes, autour de 12.000 cette semaine, était en baisse de 20% par rapport à la semaine précédente.
En conséquence, il a annoncé la levée des restrictions sur les rassemblements, les voyages intérieurs et la vente d'alcool, ainsi que la réouverture des écoles, à partir du lundi 26 juillet.
Le couvre-feu reste en place de 21H00 à 04H00 et le port du masque est toujours obligatoire, a-t-il cependant insisté.
Les chiffres annoncés dimanche sont un soulagement pour les autorités, qui craignaient une explosion des contaminations après les récentes violences meurtrières, qui ont fait 330 morts et ont vu plus de 40.000 commerces être pillés, incendiés ou vandalisés.
Cyril Ramaphosa a d'ailleurs annoncé qu'il allait prendre de nouvelles mesures pour soutenir financièrement les personnes rendues vulnérables par la pandémie et pour aider les commerces victimes des violences.
Celles-ci avaient éclaté le 9 juillet au KwaZulu-Natal, au lendemain de l'incarcération de l'ancien président Jacob Zuma pour outrage à la justice.
Ils se sont ensuite étendus, sur fond de chômage endémique et de nouvelles restrictions contre le Covid-19, gagnant Johannesburg, avant de s'apaiser.
Les soutiens de M. Zuma sont accusés d'avoir fomenté le chaos qui a duré une bonne semaine, qualifié par le président Cyril Ramaphosa de tentative orchestrée de déstabiliser le pays.
Au total, plus de 2,3 millions de personnes ont été officiellement atteintes par le Covid-19 dans le pays, dont 69.775 qui en sont mortes, pour une population de 59 millions d'habitants.
L'Afrique du Sud, dont l'économie était déjà en récession avant la pandémie, avait mis en place dès mars 2020 l'un des confinements les plus stricts du monde.
La campagne de vaccination a démarré avec difficulté en février et seules 2,3 millions de personnes ont été complètement vaccinées à ce jour.
Cyril Ramaphosa a promis dimanche d'accroître la capacité des centres de vaccination et d'ouvrir la vaccination aux personnes de 18 à 34 ans à partir du mois de septembre.
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