Lituanie
Dans cette école transformée en camp pour migrants, le personnel humanitaire est débordé. Nous sommes ici au sud de la Lituanie, près de la frontière avec la Biélorussie. Les arrivées de migrants ne sont pas massives, mais elles sont constantes depuis quelques semaines dans ce pays de moins de 3 millions d’habitants, qui jusqu’ici, n’était pas habitué ces flux migratoires. Face à cette situation, le gouvernement a décrété l’état d’urgence.
"Dans les médias, j'ai vu des gens venir, alors je pensais que la frontière était ouverte. J'ai donc tenté ma chance", explique Jess, un migrant camerounais.
Nous sommes venus de Bagdad dans un groupe de tourisme. De Minsk, j'ai donné à quelqu'un 1400 dollars pour m'emmener dans les bois. Je pense que c'était la frontière. Ils m'ont montré le chemin. Ils m'ont dit : va par ici. Ensuite, j'ai marché", explique Mustafa Hussein Hanad, un migrant irakien.
Pour la Lituanie, c’est la Biélorussie qui envoie ces milliers de migrants dans le pays pour se venger.
"C'est évidemment une tentative de vengeance du régime d'Alexandre Loukachenko sur la Lituanie et l'ensemble de l'Union européenne pour leur soutien à la société civile en Biélorussie", selon Sviatlana Tsikhanouskaya, leader de l’opposition.
Pour empêcher cet afflux de migrants, la Lituanie a annoncé vendredi qu'elle allait construire un mur à sa frontière. Depuis le début de l'année, 1 500 personnes sont arrivées dans le pays, contre seulement 81 en 2020 et 37 en 2019.
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