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Côte d'Ivoire : un soldat tué dans une attaque dans le nord du pays

 Côte d'Ivoire : un soldat tué dans une attaque dans le nord du pays
ARCHIVES - Des soldats ivoiriens patrouillant dans les rues d'Abidjan en 2012.   -  
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Emanuel Ekra/AP

Côte d'Ivoire

L'attaque, la troisième en moins de deux mois dans la région, a frappé la localité de Tougbo, située à quelques kilomètres de la frontière avec Burkina Faso.

Le nord de la Côte d'Ivoire a une nouvelle fois été la cible d'une attaque de djihadistes présumés lundi soir.

Vers 21 heures, "la localité de Tougbo, située dans la région du Bounkani, département de Tehni et frontalière du Burkina Faso, a été attaquée par des individus armés", indique mardi un communiqué signé du général Lassina Doumbia, chef d'état-major général des armées ivoiriennes.

"Le détachement des Forces armées de Côte d'Ivoire pré-déployé sur les lieux a immédiatement réagi et repoussé l'ennemi", ajoute le communiqué, qui précise que "le bilan provisoire fait état d'un soldat ivoirien décédé des suites de ses blessures".

"Aucune victime civile n'est à déplorer", a également ajouté l'état-major. "Les opérations militaires de ratissage" pour retrouver les assaillants " se poursuivent sur le terrain avec l'arrivée de renforts dépêchés dans la zone".

Cette attaque est la troisième en un peu plus de deux mois commise dans cette région en proie à la violence djihadiste depuis 2015. Les deux dernières attaques dans cette région de la Côte d'Ivoire s'étaient également produites à proximité de la frontière burkinabè. Le 29 mars dernier, deux positions de l'armée à Kafolo et Kolobougou avaient été prises pour cibles par des hommes armés.

L'attaque de Kafolo - deux soldats tués - avait été identifiée comme "le fait d'une soixantaine de terroristes lourdement armés venant du Burkina Faso", selon l'armée ivoirienne. A Kolobougou, un gendarme avait été tué lors d'un assaut contre la gendarmerie. Au total, six personnes, trois militaires et trois "terroristes" étaient décédés dans la double attaque.

Attribuées aux djihadistes qui frappent dans plusieurs pays voisins - Burkina Faso, Mali et Niger - ces attaques n'ont pour le moment toujours pas été revendiquées.

"Académie antiterroriste"

Début février, Bernard Emié, patron du renseignement extérieur français, a affirmé qu' Al-Qaïda au Sahel développait un "projet d'expansion" vers le golfe de Guinée, en particulier la Côte d'Ivoire et le Bénin, ce à quoi le gouvernement ivoirien avait répondu qu'il était déjà "alerté" et "maintenait la vigilance permanente concernant cette problématique de terrorisme".

L'attaque de lundi est survenue peu avant l'inauguration prévue jeudi par le ministre ivoirien de la Défense, Téné Birahima Ouattara, de l'Académie internationale de lutte contre le terrorisme (AILCT) à Jacqueville, près d'Abidjan.

Cette académie doit notamment former, en collaboration avec plusieurs pays dont la France, des cadres de la lutte "antiterroriste" venus en particulier des pays ouest-africains les plus touchés par la violence djihadiste.

Plusieurs attentats ont déjà été déjoués grâce à la collaboration des services de renseignements ivoirien, malien, burkinabè et français, selon des sources sécuritaires ivoiriennes et françaises.

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