Afrique du Sud
Cette activité permet ainsi à de milliers de mineurs illégaux de faire face à leurs besoins quotidiens dans un pays où le taux de chômage dépasse les 30 %. Ces Zama Zama selon l’expression consacrée en zoulou, explorent les restes d’anciens puits abandonnés par des compagnies minières.
"'Zama zama' ça veut dire, comme si on essayait de l'extraire, le charbon. Mais on n'essaie pas, on le fabrique. Le voici. Nous l'extrayons. Au moins, on peut dire que nous sommes peut-être une petite exploitation minière.", explique Bonginkosi Mhlanga, un mineur illégalsud-africain.
Il faut rester au fond de la mine plusieurs heures pour pouvoir obtenir de quoi mettre sur le marché. Du charbon vendu 30 euros la tonne, pour un travail éreintant.
"Ce que je fais ici, ce n'est pas du vol. Personne ne peut me dire que c'est son charbon." Précise Bonginkosi Mhlanga.
La vigilance s’impose dans les mines. Les labyrinthes ici s'étendent en effet sur des centaines de kilomètres. Pollution, effondrements ou explosions dans des sites abandonnés sont les dangers auxquels s’exposent aussi ces mineurs illégaux. Remonter à la surface n’est pas toujours gagné d’avance. Eddie Malaga fait partie des Zama Zama. Pour lui, il n’y a pas d’alternative.
"La faim frappe plus que la pollution. Je ne peux pas dire que c'est bien, mais, oui c'est pas bien. Mais pour nous, on se fait de soucis pour les générations futures. Mais on souffre en ce moment. Je pense qu'elles vont souffrir aussi’’, souligne-t-il.
Après 12 heures de dur labeur, un mineur vient de remonter ses sacs de charbon il n’a pas atteint pas la tonne. Il est payé 250 rands, soit 15 euros.
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