Italie
La police italienne a déclaré lundi avoir arrêté 30 ressortissants nigérians soupçonnés d'être membres d'un groupe mafieux dans 14 provinces du pays.
L'opération, baptisée "Black Axe", a débuté à L'Aquila, capitale de la région des Abruzzes, et visait des membres de la mafia liée au trafic de drogue, à la prostitution, à l'immigration clandestine, à la fraude sur Internet, à la "fraude romantique" et au blanchiment d'argent.
La police italienne a également réussi à arrêter le chef de gang au cours d'une perquisition qui a concerné 25 locaux. "Nous avons appréhendé le chef d'une importante organisation", a déclaré la police. Il doit répondre de près de 100 chefs d'accusation, a-t-elle précisé.
La Black Axe (Hache Noire) s’est implantée en Italie au cours de la dernière décennie. Elle contrôle les petits larcins et a même supplanté les gangs italiens autochtones tels que la Ndranghetta, la Cosa Nostra et la Camorra. Une récente attaque de la police italienne a permis de démanteler plus de 74 membres de la mafia nigériane, dont leur chef, Emmanuel "Boogye" Okenwe, âgé de 50 ans.
La Black Axe est une société secrète qui a vu le jour au Nigeria dans les années 1970. Elle s'appelait initialement le Neo Black Movement et avait pour but de libérer la race noire, selon ses fondateurs.
Le groupe est bien organisé et possède souvent une chaîne de commandement, utilise des mots secrets, des signes et des armes de la même couleur. Il a été interdit au Nigeria et nombre de ses adeptes ont été arrêtés et poursuivis en justice. Il a continué d'exister au fil des ans et son influence est toujours visible dans les universités et autres institutions malgré son interdiction.
01:00
Arrêt sur images du 24 octobre 2025
Aller à la video
Ghana : 57 Nigérians secourus d'un réseau de traite d'êtres humains
01:10
France : le Musée du Louvre rouvre au public après le cambriolage
02:20
La première exposition consacrée à l'art moderne nigérian à Londres
00:59
Banque mondiale : la croissance de l’Afrique subsaharienne revue à la hausse
01:38
Congo : la chasse aux "bébés noirs", entre sécurité et violations des droits