Etats-Unis
L'Afrique était encore à l'honneur pour cette 63e cérémonie des Grammy Awards. Présentée par l'humoriste sud-africain Trevor Noah, l'édition de 2021 a sonné la consécration de la star nigériane Burna Boy dans la catégorie "world music" et la confirmation de Beyoncé comme la reine incontestée des Grammy Awards, avec ses 28 trophées.
Perdant l'année dernière face à la Béninoise Angélique Kidjo, Burna Boy a enfin remporté le Graal cette année ci avec le meilleur album de "world music" pour Twice As Tall. "L’Afrique est la ! Nous sommes là ! C'est quelque chose de fantastique pour tous les Africains de ma génération, partout à travers le monde. Cette victoire doit servir de leçon pour tous les Africains : qui que vous êtes, où que vous êtes, tout est possible !",a déclaré le chanteur nigérian.
Beyoncé au sommet
Malgré la distanciation sociale et l'absence de public, cette 63ème édition a été riche de récompenses et de sacres, dont celui de Beyoncé. La chanteuse d’origine texane est devenue l'artiste féminine la plus récompensée de l'histoire des Grammy Awards, avec 28 trophées. A 39 ans seulement, Beyoncé Knowles-Carter arrive désormais également en tête des chanteurs et chanteuses dans l'histoire des récompenses de l'industrie américaine du disque.
Ordinairement toute en maîtrise, Beyoncé s'est montrée visiblement émue au moment d'accepter le prix qui la portait en tête des artistes féminines. "En tant qu'artiste, je pense que mon travail, notre travail, doit refléter le présent, et ces temps sont tellement difficiles. Alors je veux rendre hommage, encourager, célébrer toutes les superbes reines noires qui continuent de m'inspirer et inspirer le monde entier. Je suis émue, j'ai travaillé toute ma vie, depuis que j'ai 9 ans, et je n'arrive pas à croire ce qui m’arrive à cette soirée magique. Merci beaucoup", a confié la "Queen Bey" lors de discours de remerciements.
"Queen Bey" est à égalité avec le producteur Quincy Jones et à trois longueurs du chef d'orchestre classique d'origine hongroise Georg Solti, recordman avec 31 récompenses. La chanteuse d'origine texane qui compte déjà plus de 20 ans de carrière et de succès a pris la tête du classement des artistes féminines avec l'attribution du Grammy Awards de la meilleure performance R&B, pour son titre "Black Parade". La chanson surprise, qui célèbre la culture afro-américaine et le militantisme noir, est sortie dans la foulée du meurtre de George Floyd et des manifestations de l'été 2020.
Le titre, révélé le 19 juin, jour commémorant la fin de l'esclavage aux Etats-Unis, était la chanson avec le plus de nominations à son actif aux Grammy Awards cette année (quatre, toutes catégories confondues)."Black Parade" a été loué par la critique pour le chant de Beyoncé mais aussi ses paroles fortes, qui fustigent tout à la fois le racisme, appellent à la mobilisation pour les droits civiques et rendent hommage à la culture noire. Tous les bénéfices de la chanson sont reversés à un fonds créé par la chanteuse pour aider financièrement les petites entreprises détenues par des patrons noirs.
L'ombre de George Floyd
Le mouvement Black Lives Matter et la lutte contre les discriminations contre les minorités planaient sur cette soirée qui a fait la part belle aux femmes. La chanteuse H.E.R a été primée pour son titre "I Can't Breathe", inspiré par les manifestations antiracistes qui ont secoué les Etats-Unis l'été dernier. "I can't breathe", les dernières paroles prononcées par l'Afro-Américain George Floyd. "Je n'aurais jamais imaginé que mes peurs et ma peine puissent avoir un impact et provoquer un possible changement. Je pense que c'est ce qui se passe. C'est pour ça que j'écris des chansons et c'est pour cela que je fais de la musique. Je suis vraiment vraiment reconnaissante. Je veux remercier Dieu de m'avoir donné le don de la voix et de la plume et de m'avoir choisi comme messager pour faire bouger les choses", s'est émue le récipiendaire du titre de meilleure chanson de l'année.
"Cette chanson que nous avons écrite est venue d'une conversation. Elle relatait nos points, nos sentiments personnels et puis tout cela s'est transformé. Je suis heureuse qu'elle a pris une part intégrante au mouvement, que l'on ait contribué au changement. Cette chanson va marquer son temps. Les gens vont penser à cette chanson quand ils penseront à George Floyd, à Breonna Taylor, et à tous ces gens pour qui nous nous battrons toujours. J’espère que le combat continuera et que cette contribution au mouvement continuera à donner de l'espoir aux gens parce que je pense que c'est ce que permet la musique. C'est tellement plus grand que ça, c'est incroyable et ça en vaut la peine. Cela montre que nous sommes reconnus. Nous devons encore aller de l’avant et continuer", a encore déclaré Gabrielle Wilson, de son vrai nom.
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