Sénégal
L'opposant placé en garde à vue la semaine dernière a encouragé ses manifestants à continuer leur mobilisation dans le calme.
A peine remis en liberté par les autorités sénégalaises, Ousmane Sonko, a tenu à immédiatement adresser ses supporteurs. Lors d'une conférence de presse, il a appelé à une mobilisation "beaucoup plus importante" mais "pacifique".
"La révolution est déjà lancée, rien ni personne ne peut l'arrêter. Aucune puissance interne ou externe ne peut plus l'arrêter. Le peuple a pris sa responsabilité et a compris les enjeux. Conduisons cette révolution à son terme, c'est à dire au plus tard 2024" a t il déclaré dans une conférence de presse, peu de temps après avoir quitté sa garde à vue.
"Beaucoup de crises politiques ont été traversée, jamais on en a vécu une comme celle là. Et c'est d'autant plus grave que l'avènement de Macky Sall avait suscité un grand espoir de la part de tout les sénégalais, avec une prière de promesse. Le peuple veut que sa démocratie progresse c'est ça qu'on attend d'un chef d'Etat, pas de passer tout son temps à payer des milliards à des laboratoires qui commentent des coups fourrés contre des opposants" affirme Ousmane Sonko.
Appel au calme du président
Dans sa première intervention à la télévision publique depuis l'arrestation de son principal opposant le mercredi 3 mars, le président sénégalais Macky Sall a appelé au calme.
"Tous ensemble, taisons nos rancœurs et évitons la logique de l'affrontement qui mène au pire. Cette synergie positive montre que dans des moments de doutes, d'inquiétudes et de turbulences, nos régulateurs sociaux fonctionnent" a t-il déclaré sur la Radiodiffusion télévision sénégalaise.
Après avoir rencontré différents membres de la société civile et de la classe politique, le président sénégalais joué désormais la carte de l'apaisement face à la contestation inédite qui secoue le Sénégal.
Si l'arrestation d'Ousmane Sonko a fait descendre dans la rue les partisans de l'opposant, elle porte à son comble une exaspération de nombreux sénégalais, face à une dégradation des conditions de vie dans le pays.
Après les violences des derniers jours, un important dispositif policier a été déployé dans la capitale Dakar. Des blindés de l'armée surmontés de mitrailleuses sont désormais positionnés dans la ville, pour tenter de limiter les dégâts lors des manifestations.
A ce jour, cinq personnes ont officiellement perdu la vie lors des affrontements. Ils seraient au moins dix selon Ousmane Sonko, qui désigne le pouvoir sénégalais, comme unique responsable.
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