Somalie
Asha Mohamed a une vie peu banale. À 19 ans, la jeune femme est déjà divorcée et mère de deux enfants. Et elle exerce un métier ou les femmes sont rares, elle est chauffeur de taxi à Mogadiscio.
"Quand j'étais petite, j'étais passionnée de voitures. Je voulais devenir pilote un jour ; je ne pensais pas devenir chauffeur de taxi. Mais quand la compagnie de taxi Rikaab a été créée l'année dernière, j'ai décidé de les rejoindre, surtout parce qu’il n’y avait pas de conductrices à l’époque. J'y ai vu une opportunité", explique la jeune femme.
Depuis 1 an, elle sillonne chaque jour la capitale somalienne dans son taxi blanc, défiant ainsi les conventions dans ce pays très conservateur et considéré comme l'un des plus dangereux au monde, en raison des nombreux attentats terroristes.
"Le nombre de femmes chauffeurs de taxi était très faible pour des raisons de sécurité, mais depuis que nous avons lancé l'entreprise, nous recrutons plus de femmes", explique Ilham Abdullahi Ali, qui travaille pour la société Rikaab.
Mais en Somalie comme dans le reste du monde, le milieu des taxis est un domaine qui reste encore largement masculin. Pourtant, selon certains clients, être conduit par une femme aurait certains avantages….
"Ces derniers mois, j’ai souvent recours à cette compagnie de taxi, et même si c’est généralement un travail d’homme, je préfère aujourd’hui les femmes chauffeurs. Elles sont toujours à l’heure et conduisent beaucoup plus prudemment", avoue Sadiq Dahir Mohamed, étudiant a Mogadiscio.
Asha gagne jusqu'à 40 dollars par jour, ce qui lui permet de prendre soin de sa famille. Elle espère aussi pouvoir contribuer à faire changer d'avis sur le rôle des femmes dans son pays.
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