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Ouganda : Museveni réélu pour un sixième mandat avec 58,6% des voix

Le président ougandais Yoweri Museveni lors du vote, à Kiruhura.   -  
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Ouganda

Le président ougandais Yoweri Museveni, au pouvoir en Ouganda depuis 1986, a été réélu samedi pour un sixième mandat avec 58,64% des voix.

C'était le triomphe qu'il attendait.** Yoweri Museveni**, président de l'Ouganda et candidat à sa réélection, a remporté dès le premier tour l'élection présidentielle du 14 janvier. Avec 58,6% des voix, le président sortant s'offre une victoire dès le premier tour. Un mandat de plus, pour l'homme fort qui dirige depuis 35 ans l'Ouganda.

Arrivé au pouvoir par un coup d'état en 1986, celui que l'on surnomme "M7" s'apprête à entammer son sixième mandat à la présidence. Yoweri Museveni, qui dénonçait autrefois les dirigeants africains "qui veulent rester trop longtemps au pouvoir", ne montre aucun envie de s'éloigner de son poste. Connu par les plus âgés des ougandais pour avoir participé à la chute du dictateur Idi Amin Dada en 1979, le président ougandais est aujourd'hui dénoncé par une partie de la jeunesse du pays, qui l'accuse de s'accrocher au pouvoir.

Bobi Wine ne dépasse pas les 35%

Parmi ceux qui critiquent la longévité duprésident sortant, l'opposant numéro 1 du pouvoir B****obi Wine, qui lui faisait face dans les urnes, a lui obtenu 34,8% des voix. Un scrutin qui a été entaché de nombreuses irrégularités selon lui.

"Nous avons certainement gagné cette élection et nous l'avons gagnée de loin. Le général Museveni et sa petite clique d'oppresseurs essaient une fois de plus de s'imposer au peuple ougandais. Le peuple ougandais va et doit rejeter l'usurpation flagrante de sa volonté et de sa voix" avait-il déclaré dès vendredi à l'annonce des résultats partiels par la commission électorale.

Bobi Wine - Robert Kyagulanyi de son vrai nom - avait dénoncé "une mascarade" et des fraudes massives lors de l'élection présidentielle, telles que des bourrages d'urnes, des bulletins pré-remplis, des électeurs n'ayant reçu des bulletins que pour les législatives ou des agressions contre les observateurs de son parti, parfois chassés des bureaux de vote.

Alors que l'opposant principal du pouvoir continue de clamer sa victoire, les forces de sécurité sont déployés autour du domicile du candidat de la Plateforme d'Unité Nationale (NUP).

Si la commission électorale a rejeté toutes accusations de fraude et a demandé à Bobi Wine de présenter des preuves, les observateurs de la Communauté d'Afrique de l'Est ont critiqué le déroulé du scrutin.

"La mission n'a pas pu observer la transmission des résultats des bureaux de vote vers les centres de dépouillement de district et nationaux. Nous n'avons pas non plus pu transmettre nos informations en temps réel. Concernant le jour du scrutin, la mission s'inquiète du fait que ses moyens électroniques de transmission de l'observation du jour du scrutin ont été entravés par la fermeture de l'internet le jour du scrutin" a déclaré lors d'une conférence de presse Domitien Ndayizeye, le directeur de la mission d'observation.

Kampala, vidée et cadenassée

A l'approche du vote, la capitale Kampala a été déserté par de nombreux ougandais. Les boutiques restent fermées devant les craintes de violences post-électorales.

"Avant que nous allions aux urnes, les affaires marchaient bien, mais maintenant les gens ont encore peur de reprendre une vie normale. Comme vous pouvez le voir, il y a peu de gens, et ils ont encore peur d'ouvrir leurs magasins" explique Robert Miiro, un habitant de la ville.

Le souvenir des émeutes de novembre plane toujours sur la capitale. Après l'arrestation de Bobi Wine, de violentes manifestations avaient fait 54 morts, dans une capitale désormais cadenassée.

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