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Algérie : Un an de prison pour l'opposant Karim Tabbou

Photo d’archives de Karim Tabbou à sa sortie de prison, le 2 juillet 2020.   -  
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RYAD KRAMDI/AFP or licensors

Algérie

L'opposant Karim Tabbou, figure centrale du mouvement de protestation populaire en Algérie, a été condamné lundi à un an de prison avec sursis pour "atteinte à la sûreté nationale", une peine relativement clémente qui lui permet de ne pas retourner en prison.

En revanche, il a été relaxé du chef d'"atteinte au moral de l'armée", à la suite de déclarations critiquant le régime et l'armée en mai 2019 au cours d’un rassemblement à Kherrata (nord-est), un fief de la contestation.

Son procès avait été reporté à plusieurs reprises en raison de la pandémie. Condamné en appel dans une autre affaire le 24 mars, Karim Tabbou a déjà purgé une peine d’un an de prison ferme pour atteinte à la sûreté nationale. Une vidéo avait alors été publiée sur le profil Facebook de son parti, critiquant l'ingérence de l'armée algérienne dans les affaires politiques.

Les rassemblements menés par le mouvement Hirak se sont poursuivis bien au-delà de la démission d'Abdelaziz Bouteflika en avril 2019, et n'ont été suspendus que lorsque la pandémie de coronavirus a frappé.

Le code de procédure pénale :"Toute personne ne peut être poursuivie, jugée ou punie, deux fois, en raison des mêmes...

Posted by Union Démocratique et Sociale - UDS on Monday, December 7, 2020

Le militant de 47 ans fait partie d'une série de personnalités pro-Hirak arrêtées dans le cadre d'une répression continue. Il avait été libéré provisoirement en juillet sur ordre du successeur de Bouteflika, le président Abdelmadjid Tebboune, une mesure considérée comme visant à apaiser le Hirak.

Chef d'un petit parti d'opposition, l'Union sociale démocratique (UDS), Karim Tabbou était revenu sur le devant de la scène lorsqu'il a critiqué amèrement le soutien d'Emmanuel Macron au président algérien, qui a reçu un traitement à l'étranger après avoir contracté la Covid-19.

Dans une lettre publiée sur sa page Facebook, il avait a fustigé "la mauvaise foi" et "l'hypocrisie politique" d'Emmanuel Macron, accusé de cautionner "un pouvoir arrogant qui emprisonne des journalistes, bafoue les libertés publiques et soumet la justice à son diktat".

Environ 90 militants, utilisateurs de médias sociaux et journalistes sont actuellement en détention, principalement pour avoir publié des messages sur Facebook.

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