Élection présidentielle américaine de 2020
Alors que le monde entier, ou presque semble avoir les yeux rivés sur le duel Trump-Biden, l'élection américaine suscite de nombreuses réactions sur le continent africain.
En Tanzanie, c'est le modèle de démocratie prêché par les Etats Unis d'Amérique qui est remis en cause.
"On se demande pourquoi le processus démocratique américain semble si fragile alors qu'il a toujours été présenté au reste du monde comme un modèle de parfaite démocratie", déclare Samir Kiango, une résidente de Dar es Salaam.
Pour cet expert le kényan Peter Kagwanja, expert politique en matière de gouvernance, de sécurité et d'affaires africaines, les aspirations démocratiques sur le continent pourraient être écrasées par la "belligérance" du président américain.
"L'Amérique s'est exposée à des doutes quant à son statut de leader mondial, ou de ce que nous avions l'habitude d'appeler, à l'époque de la Guerre Froide, de leader du monde libre. Aujourd'hui l'Amérique s'apparente plus à un leader du monde non libre".
Politique africaine des USA
Au Zimbabwe, la population s'inquiète surtout de la levée de l'embargo qui plombe le pays depuis 20 ans.
"Celui qui remportera ces élections devrait changer sa politique étrangère envers le Zimbabwe, lever les embargos illégaux imposés à notre nation et considérer que ces sanctions nuisent aux citoyens ordinaires et qu'elles ne profitent en aucune façon aux citoyens ordinaires, ni aux Américains. Ils devraient donc simplement lever ces sanctions", avance Sally Ngoni, porte-parole de la Large Coalition Against Sanction.
A Johannesburg, Dirk Kotze, professeur de sciences politiques à l'Université d'Afrique du Sud, s'interroge sur la politique étrangère que mènera le vainqueur.
" Nous ne savons pas grand-chose de Joe Biden en termes de politique africaine. Il n'a pas prêté attention à cela pendant sa campagne électorale. Il faudra donc attendre de voir quelle sera son approche envers les pays africains, et plus particulièrement envers l'Afrique du Sud".
Vu d’Afrique, on retient qu’avant même la fin du dépouillement, le président sortant s’est autoproclamé vainqueur, écornant au passage l’image de la plus grande démocratie du monde.
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