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Neuf morts dans des violences à Conakry

Un manifestant marche devant un nuage de gaz lacrymogène, lors d'une manifestation après la publication des résultats préliminaires   -  
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Guinée

Flambée de violences en Guinée en attendant l’issue du scrutin.

Ce mercredi des affrontements ont fait neuf morts dans la région de Conakry après l’annonce de résultats partiels plaçant le Président Alpha Condé devant son principal rival, Cellou Dalein Diallo.

Le ministre de la Sécurité, Albert Damantang Camara, a fait état de ce lourd bilan lors d'un point de presse. 

"Quatre corps à Conakry, quatre corps de victimes d’armes à feu ont été déposés dans les morgues de l’hôpital de Donka et d’Ignass Deen. Un mort d’arme blanche, deux autres par armes à feu de calibre .12 ont été enregistrés a Kissidougou. On vient de m’annoncer qu’à Coyah, un citoyen de la localité à été abattu. Un policier a été lynché à mort à Bambeto, et un autre poignardé à la cimenterie. Ses jours ne sont pas en danger heureusement et plusieurs autres agents de forces de l’ordre ont été blessés, certains grièvement."

Vives tensions

Les tensions sont de plus en plus vives dans les quartiers populaires de la capitale entre partisans de l’opposition et les forces de l’ordre. Le chef de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) est pour sa part bloqué à son domicile depuis mardi, après s’être autoproclamé vainqueur des élections la veille.

"S’agissant du domicile de Cellou Dalein Diallo, c’est pour des raisons de sécurité qu’un dispositif a été mis en place. La suite des événements vous en donnera plus. Je ne souhaite pas m’étendre sur cette partie car la situation est suffisamment tendue pour ne pas rajouter des informations qui pourraient exacerber des tensions."

Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, Cellou Dalein Diallo a accusé le pouvoir d’être responsable des violences, et a appelé ses partisans à continuer le combat. 

Appel au calme

Alpha Condé, qui brigue à 82 ans un troisième mandat controversé, après avoir fait adopter une nouvelle Constitution après une contestation meurtrière de plusieurs mois, a lancé mercredi un appel au calme et à la sérénité.

"Bien sûr qu'il y aura un vainqueur, mais ce n'est pas pour autant que la démocratie sera menacée ou que la paix sociale devient impossible. Si la victoire me revient, je reste ouvert au dialogue et disponible à travailler avec tous les Guinéens", a assuré Alpha Condé sur Facebook, se disant "conforté" par les premiers résultats publiés.

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