Mali
La CEDEAO a réclamé ce jeudi le "rétablissement" d’Ibrahim Boubacar Keïta à la présidence du Mali.
Lors d’une visioconférence, la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest a fermement condamné le coup d’état par des militaires putschistes ce mardi.
Le président nigérien Mahamadou Issoufou, a la tête de l’organisation régionale, a déclaré qu'une délégation sera dépêchée a Bamako pour « assurer le retour de l’ordre constitutionnel ».
La situation au Mali a aussi été évoqué lors de la rencontre entre Angela Merkel et Emmanuel Macron. Réclamant également la libération rapide d’IBK, le président français a renouvelée l’engagement des militaires de la mission Barkhane dans la lutte contre le terrorisme au Sahel.
Délai raisonnable
Le président Keïta, dit "IBK", élu en 2013 puis réélu en 2018 pour cinq ans, faisait face depuis des mois à une contestation sans précédent depuis le coup d'Etat de 2012.
Il a été arrêté par des militaires putschistes avec son Premier ministre Boubou Cissé et d'autres responsables civils et militaires. Tous étaient toujours détenus jeudi à la mi-journée.
IBK a été contraint d'annoncer sa démission et la dissolution de l'Assemblée nationale et du gouvernement dans la nuit de mardi à mercredi.
Les militaires, pour la plupart des hauts gradés, ont annoncé dans la foulée que le pays était dorénavant dirigé par un Comité national pour le salut du peuple (CNSP), avec à sa tête un colonel, Assimi Goïta, et a promis d'organiser des élections dans un "délai raisonnable".
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