République démocratique du Congo
La République démocratique du Congo déjà confrontée depuis plus d’un an à l‘épidémie d’Ebola se prépare à faire face au coronavirus.
Vu le volume de ses échanges avec la Chine, l’un de ses grands partenaires économiques, le pays s’est investi dans la surveillance, mais également dans le dépistage. Les populations craignant la propagation de ce virus mortel ont multiplié les gestes d’hygiène et de protection. Mais dans la ville de Kinshasa, le sentiment d’inquiétude habite déjà certains Congolais.
“Le coronavirus est une maladie très mortelle et j’ai peur de cette maladie. Je trouve qu’avec les voyages diplomatiques de nos autorités de pays en pays… J’ai peur que peut être par le canal de nos autorités que nous soyons contaminés. Je demande au gouvernement de mon pays, la République démocratique du Congo, de mettre des moyens nécessaires à nos frontières pour palier à cette maladie comme on l’a fait pour le cas d’Ebola. Des appareils qui vont détecter si une personne est infectée de la maladie… Ça peut permettre que cette maladie ne puisse pas entrer dans notre pays”, laisse entendre Fiston Kambembo, un résident de la capitale.
Avec trois cas de Covid-19 confirmés en Afrique subsaharienne dont le Nigeria et le Sénégal, la demande des bio-masques s’accroît dans la sous-région entraînant la flambée des prix des produits d’hygiène et de protection.
“Oui, évidemment, nous avons constaté cette demande, énorme d’ailleurs. Surtout nous qui travaillons ici au centre-ville, nos voisins sont des expatriés qui viennent généralement des pays asiatiques. Vraiment, il y a une forte demande ; mais jusque-là il n’y a pas encore un Congolais comme nous qui vient chercher ce masque à titre de prévention parce que jusque-là, on n’a pas encore décelé un seul cas de coronavirus chez nous. Les expatriés viennent en chercher en grand nombre”, affirme papy Ngimpili, un pharmacien de Kinshasa.
Les autorités sanitaires congolaises ont déployé du personnel qualifié et placé des dispositifs dans les aéroports et aux frontières pour détecter les potentiels cas de contamination.
“En ce moment, la RDC n’a pas encore enregistré un seul cas de coronavirus. Mais il y a des dispositifs qui sont placés de tous les points d’entrer, au niveau des frontières pour détecter ceux qui viennent des zones affectées avec des signes et les mettre hors d‘état de nuire. À l’intérieur, il y a une cellule mise sur pied pour suivre tous les voyageurs. Parce que comme vous le savez la période d’incubation est de quatorze jours, mais la moyenne est de six à sept jours. Donc il faut suivre pour que même si en traversant la frontière, ils sont en bonne santé, mais au cas où ils développent la maladie qu’on mette la main sur eux”, déclare le docteur Dédé Ndungi Ndungi, Coordonnateur de la surveillance Coronavirus en RDC .
Quelques cas de coronavirus ont été recensés dans six pays africains à savoir l’Algérie (2 cas), l’Egypte (1 cas), la Tunisie (1 cas), le Maroc (1 cas), le Nigeria (1 cas) et le Sénégal (2 cas), tous d’origine européenne.
Le Congo Brazzaville qui n’a pas encore enregistré de cas confirmé entend mettre en quarantaine tous les passagers venant des pays classés à risque et plus exposés au coronavirus.
La République démocratique du Congo qui compte plus de 84 millions d’habitants, entend rapatrier sa population résidant en Chine et appelle les Congolais à surseoir leurs voyages vers l’Asie.
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