Afrique du Sud
Le fils de l’ex-président sud-africain Jacob Zuma a fermement démenti lundi devant une commission d’enquête avoir participé à une entreprise de corruption reprochée à une sulfureuse famille d’hommes d’affaires pendant le règne de son père.
Duduzane Zuma, 35 ans, est accusé d’avoir participé en octobre 2015 à une rencontre au cours de laquelle un des membres de cette famille, Ajay Gupta, avait proposé le poste de ministre des Finances à Mcebisi Jonas, alors vice-ministre.
L’an dernier, M. Jonas avait expliqué devant cette même commission, dirigée par le vice-président de la Cour constitutionnelle Raymond Zondo, que le maroquin lui avait été offert en échange de son obéissance aux instructions des Gupta et de 600 millions de rands (38 millions d’euros).
Le fils Zuma a affirmé lundi que “aucune offre n’avait été faite” lors de cette entrevue. “La réunion a eu lieu”, a-t-il affirmé, mais “les Gupta n’y étaient pas présents”.
Il a tout aussi catégoriquement nié que Mcebisi Jonas avait été menacé de mort après avoir refusé la proposition d’Ajay Gupta, ainsi qu’il l’a affirmé.
Lors de son audition par la commission en juillet, Jacob Zuma s‘était défendu bec et ongles des accusations de corruption qui l’ont contraint à la démission début 2018, criant à la “calomnie” et à une mystérieuse “conspiration” pour l‘éliminer.
Son fils a enfourché la même ligne de défense lundi. “Je trouve très intéressant d‘être accusé d’avoir participé à ces réunions alors que je n’y ai jamais rien dit”, a regretté M. Zuma.
En janvier dernier, le parquet général avait annoncé la suspension des poursuites visant Duduzane Zuma dans l’affaire de la rencontre de 2015, le temps de laisser les protagonistes témoigner devant la commission Zondo.
AFP
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