Cameroun
Les déplacements massifs qui ont débuté il y a plusieurs jours dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest du Cameroun se poursuivent.
Chaque jour des milliers de personnes envahissent les agences de transport pour rallier les villes les plus proches.
La décision mardi de la justice camerounaise de condamner à la prison à vie l’un des leaders séparatistes, Julius Ayuk Tabe, a provoqué la colère de ses partisans qui ont appelé les habitants à observer à partir de lundi des journées “villes mortes”.
“Nous venons d’apprendre qu’il y aura villes-mortes alors que les enfants doivent aller à l‘école, c’est pourquoi nous nous déplaçons pour que les enfants puissent aller à l‘école”, explique Catherine Nyankwe, femme au foyer.
Ernest Okoche Bui est ferrailleur à Bamenda
“Ce qui me pousse à sortir, c’est le blocus qui approche. Nous savons que la ville ne sera pas aussi cool … Alors je vais à Bafoussam pour y rester peut-être un moment avant de revenir.”
“Je suis debout ici, je ne sais même pas où je vais passer la nuit. Je vais à Yaoundé pour voir mon frère qui est là-bas. Oui, je vais laisser mes enfants avec mon frère.” Se plaint Elisabeth Nkwen, enseignante.
Les séparatistes anglophones militent pour la création d’un état indépendant dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest. Depuis fin 2017, une partie d’entre eux ont pris les armes, commettent de graves violences et affrontent l’armée, accusée elle aussi d’exactions et de crimes par les ONG internationales et l’ONU.
En plus de deux ans, le conflit, qui voit les séparatistes se battre pour la création d’un État indépendant dans l’ouest du pays, a contraint plus de 500 000 personnes à fuir leur domicile.
AFP
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