Médias
Le gouvernement de la République autoproclamée du Somaliland, dans le nord somalien, a fermé mardi deux chaînes de télévision privées qu’il accuse d’incitation à la violence, ont dénoncé deux organisations somaliennes de défense des journalistes.
“La fermeture arbitraire de chaînes de télévision constitue un assaut délibéré contre la liberté d’expression et de la presse et témoigne d’un dédain complet pour les citoyens”, a réagi le secrétaire général de l’Association nationale des journalistes somaliens (NUSOJ) Mohamed Ibrahim Moalimu.
“La police est venue (mardi) vers 07H00 du matin et a ordonné la fermeture des deux télévisions”, Horyaal 24TV et Eryal TV, installées dans la capitale Hargeisa, a rapporté à l’AFP le directeur d’Horyaal, Mohamed Osman Mire.
Selon lui, les policiers étaient porteurs d’une lettre signée du ministre de l’Information Mohamed Muse Diriye qui accusait les deux chaînes notamment “d’incitation à la violence dans la société, diffamation des forces armées nationales, menaces à la stabilité”. Des accusations que les responsables des deux télévisions ne comprennent pas.
Une source au sein de la direction d’Eryal TV a pour sa part estimé que les policiers n’avaient pas le droit de procéder à cette fermeture, n’ayant pas de décision de justice en ce sens.
Le Syndicat des journalistes somaliens (SJS) tout comme l’organisation NUSOJ ont appelé “les autorités somalilandaises à permettre aux deux chaînes de télévision de reprendre leurs activités sans conditions”.
Le Somaliland s’est déclaré indépendant du reste de la Somalie en 1991, mais n’est officiellement reconnu par aucun pays.
AFP
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