Burkina Faso
S’il est considéré par l’histoire comme le prédicateur incontesté de l’intégrité au Burkina Faso, Tomas Sankara assassiné le 15 octobre 1987, est aussi ce leader africain qui aura consacré ses quatre ans de règne (1983-1987) à la défense et la promotion des droits de la femme. Petit rappel.
« Thomas Sankara était un féministe ». C’est le titre d’une pièce de théâtre écrite par le metteur en scène anglais, Riccardo Dujany. La pièce a été jouée en mars dernier à Londres. « Plus de 30 ans après sa disparition, Thomas Sankara continue de séduire », écrivait le site de BBC sur sa page Twitter.
Et au moment où l’Afrique tout entière célèbre le 31è anniversaire de l’assassinat de Thomas Sankara (15 octobre 1987), le souvenir de son combat au profit de l‘émancipation de la femme continue de hanter bien de personnes qui lisent le livre « L’émancipation des femmes et la libération de l’Afrique ».
Ignoré par beaucoup d’Africains, c’est pourtant un véritable plaidoyer et une vision au service des femmes victimes des marginalisations de toutes sortes de la part des hommes. « Un être aussi opprimé soit-il, trouvera un autre être à opprimer : sa femme », avait coutume de dire le 5è président du Burkina Faso.
Une source d’inspiration pour les avant-gardistes féministes africains
Combat contre le sexisme, égalité entre l’homme et la femme devant la loi et dans les institutions, lutte contre les préjugés sexistes, …. Sankara s’est plié en dix pour aménager une confortable place pour la femme dans un monde marqué par des siècles de phallocratie et de masochisme.
« Je parle au nom des femmes du monde entier, qui souffrent d’un système d’exploitation imposé par les mâles. Pour ce qui nous concerne, nous sommes prêts à accueillir toutes les suggestions du monde entier, nous permettant de parvenir à l’épanouissement total de la femme burkinabè. En retour, nous donnons en partage à tous les pays, l’expérience positive que nous entreprenons avec des femmes désormais présentes à tous les échelons de l’appareil de l’État et de la vie sociale au Burkina Faso ».
Publié à titre posthume aux éditions Pathfinder en 1990, l’ouvrage de 72 pages devrait constituer une source d’inspiration à bien de personnes à travers le monde éprises de la cause féministe. Surtout, que l’humanité n’est qu‘à un mois de la célébration de la journée mondiale des violences faites aux femmes (25 novembre).
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