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Le Burundi déclare 3 experts de l'ONU persona non grata

Le Burundi déclare 3 experts de l'ONU persona non grata

Burundi

Le Burundi ferme ses portes à trois enquêteurs de l’ONU. Il s’agit du Sénégalais Doudou Diène, de la Camerounaise Lucy Asuagbor et de la Britannique Françoise Hampson, déclarés persona non grata sur toute l‘étendue du territoire burundais.

Bujumbura leur reproche la publication le 5 septembre d’un “rapport diffamatoire et mensonger”, indique une note datée du 11 septembre et signée du ministre burundais des Affaires étrangères Ezechiel Nbigira.

Le rapport incriminé auquel les autorités burundaises font référence est relatif à l‘état des droits de l’homme dans la nation est-africaine. Les trois experts y ont notamment prévenu que de graves violations des droits de l’homme, dont des crimes contre l’humanité, se poursuivaient sans relâche au Burundi, dénonçant à l’occasion les “appels récurrents à la haine” du président Pierre Nkurunziza.

“Ce climat attentatoire aux droits de l’homme continue à être favorisé par des appels récurrents à la haine et à la violence de la part d’autorités, dont le chef de l’Etat, et de membres du CNDD-FDD (parti au pouvoir), ainsi que par une impunité générale”, affirmait le rapport.

>>> LIRE AUSSI : Burundi : Pierre Nkurunziza, amplificateur de la haine dans le pays > #Burundi: Au nom du BurundiGov , le ministre EzechielNib déclare personna non gratta les 3 experts de ONU_fr ayant publié un rapport jugé par l'opinion comme mensonger, incendiaire et diffamatoire. pic.twitter.com/cN81fEVXhx

— Intumwa Burundi (IntumwaNews) 12 septembre 2018

Cohabitation éphémère

En filigrane de ce climat délétère, a estimé le texte, le référendum organisé en mai 2018 en vue des élections de 2020 durant lesquelles le président Nkurunziza ne compte pas briguer un autre mandat. Doudou Diène, président de la Commission d’enquête de l’ONU sur le Burundi, d’expert a du reste dressé en parallèle du référendum, “des persécutions, menaces et intimidations à l’encontre des personnes soupçonnées de s’opposer au gouvernement ou de ne pas partager la ligne du parti au pouvoir”.

À l‘époque, Bujumbura avait immédiatement balayé ces accusations, exigeant au comité d’enquêteurs des preuves de leurs allégations. Dans sa récente note datée du 11 septembre, le ministre Nbigira s’interroge à présent “sur les visées et le non-dit derrière ledit rapport”.

Depuis le début de la crise politique burundaise née en avril 2015 après l’annonce par le président Nkurunziza de sa candidature à la présidentielle, le Burundi vit une histoire trouble avec la communauté internationale et les défenseurs des droits de l’homme. Avec ce nouvel épisode, le vœu de la Commission d’enquête de l’ONU sur le Burundi de voir son mandat renouvelé pour un an semble hypothéqué.

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