Cameroun
Au Collège technique et commercial de Mutenguené à 7 kilomètres de Buea, la capitale de la région du sud-ouest du Cameroun, seuls des ouvriers assainissent la cour de cet établissement d’enseignement public.
Pas l’ombre d’un élève en tenue scolaire en ce 3 septembre, pourtant date de la reprise des cours.
La crise qui secoue les régions d’expression anglaise du Cameroun est passée par là.
« Les femmes ont des difficultés pour amener les enfants à l’école et les ramener à la maison. Tu ne sais pas ce qui peut arriver à l’enfant à l’école. Tu ne peux pas savoir s’il est en sécurité à l’école ou pas, parce que lorsque tu l’amènes à l’école, tu reviens le chercher à cause des coups de feu. C’est vraiment terrible. Cette situation n’affecte pas que les femmes et les enfants, les hommes sont aussi concernés », a déclaré Merline Ngwa, une journaliste.
Cette année, la rentrée scolaire est mal tombée, le lundi de chaque semaine a été décrété par en effet les sécessionnistes comme journée « Ville morte » dans les régions anglophone du Nord-ouest et du Sud-ouest depuis le début de la Crise dite anglophone il y a plus de deux ans.
Le gouvernement avait annoncé des mesures exceptionnelles pour garantir une reprise effective des cours. À l’image de la présence policière devant les établissements scolaires. Pas suffisant peut-être pour faire échouer le mot d’ordre ‘‘rentrée morte’‘ lancé par les séparatistes.
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