Zimbabwe
La tension est montée d’un cran ce mercredi au Zimbabwe où des affrontements opposent les forces de l’ordre à des partisans de l’opposition. Ces violences surviennent après la publication des résultats des élections législatives qui ont donné pour vainqueur le parti au pouvoir, la Zanu-PF.
Dernière mise à jour : 20 heures GMT
Le bilan des violences électorales de ce mercredi au Zimbabwe revu à la hausse. Selon la police zimbabwéenne, trois personnes ont été tuées lors de manifestations post-électorales mercredi à Harare, après l’intervention de l’armée à balle réelle contre des partisans de l’opposition qui dénonçaient des fraudes aux scrutins de lundi.
“La police de la République zimbabwéenne voudrait confirmer la mort regrettable de trois personnes pendant les émeutes et la mêlée qui s’est produite dans le centre de Harare”, a déclaré la porte-parole de la police Charity Charamba à la télévision nationale.
La journée le bilan faisait état d’une personne tuée par balle lors de manifestations post-électorales mercredi à Harare, où l’armée a ouvert le feu sur des partisans de l’opposition qui dénoncent des fraudes lors des scrutins de lundi, a constaté un photographe de l’AFP.
L’homme a reçu une balle dans l’estomac et a succombé à ses blessures, selon la même source.
Des centaines de partisans de l’opposition sont descendus dans la rue mercredi dans la capitale zimbabwéenne après l’annonce officielle de la victoire aux législatives du parti au pouvoir depuis 1980, la Zanu-PF.
>>> LIRE AUSSI : Législatives au Zimbabwe : la ZANU-PF rafle la majorité des sièges Des barricades ont été érigées dans la ville avec des blocs de béton et des pierres.
La police et l’armée sont intervenues pour disperser les manifestants, à coup de balle réelle, de gaz lacrymogène et de canons à eau. Un homme a été sévèrement battu avec un fouet par un militaire.
Des policiers anti-émeutes bloquaient l’accès mercredi après-midi au siège du principal parti de l’opposition, le Mouvement pour le changement démocratique (MDC), tandis que des véhicules militaires patrouillaient la ville.
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Lundi, les Zimbabwéens s‘étaient rendus en masse et dans le calme aux urnes pour les premières élections présidentielle, législatives et municipales organisées depuis la chute de Robert Mugabe en novembre, après trente-sept ans au pouvoir.
Aucun résultat de la présidentielle n’a été encore annoncés, mais le leader du MDC et candidat à la présidentielle Nelson Chamisa a affirmé mercredi matin qu’ils étaient en train d‘être truqués.
Le président Emmerson Mnangagwa, principal adversaire de M. Chamisa à la présidentielle, lui a répondu en appelant “tout le monde à cesser de faire des déclarations provocatrices”. “Nous devons faire preuve de patience et de maturité” en attendant les résultats définitifs, a-t-il estimé sur son compte Twitter.
“Le temps est venu de faire preuve de responsabilité et par-dessus tout, le temps de la paix est venu”, a-t-il ajouté.
Depuis son indépendance il y a trente-huit ans, le Zimbabwe n’a connu que deux chefs de l’Etat, tous les deux issus du même parti, la Zanu-PF. D’abord Robert Mugabe, contraint à la démission en novembre à l‘âge de 93 ans, puis son ex-vice-président Emmerson Mnangagwa.
>>> LIRE AUSSI : Élections au Zimbabwe : l’Union européenne tance le processus électoral AFP
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