Ghana
Le Fonds monétaire international (FMI) vient de livrer ses perspectives économiques pour la région de l’Afrique subsaharienne. En dépit d’une légère embellie de la croissance, l’institution alerte sur le taux d’endettement des pays de la région.
Environ 40 % des pays à revenu faible de l’Afrique subsaharienne sont actuellement en situation de surendettement ou présentent un risque élevé, a déclaré le Fonds monétaire international dans un rapport présenté ce mardi à Libreville.
Alors que la région présente un taux d’expansion économique de 3,4 % cette année, contre 2,8 % en 2017 stimulé par la croissance mondiale et la hausse des prix des matières premières, le FMI alerte sur la propension à l’endettement exagéré, notamment en devises étrangères.
Huit pays de cette région sont concernés par la situation. Le Tchad, l‘Érythrée, le Mozambique, la République du Congo, le Soudan du Sud et le Zimbabwe ont été placés dans cette zone rouge fin 2017, tandis que la Zambie et l‘Éthiopie sont passées du statut de risque “modéré” à “élevé” selon le rapport du FMI.
En août 2017, le FMI a estimé à quelque 9 milliards de dollars la dette publique de la République du Congo, soit 120 % du PIB du pays. Une dette cachée au FMI, comme l’a fait quelques mois auparavant le Mozambique sur une dette d’environ 1,4 milliard de dollars.
Miser sur des sources de revenus durables
Et les perspectives à venir ne sont pas plus rassurantes. En effet, prévient l’institution de Bretton Woods, “l’augmentation de la croissance actuelle dans les économies avancées devrait diminuer et les conditions d’emprunt pour les marchés frontières de la région deviendront probablement moins favorables … ce qui pourrait coïncider avec des besoins de refinancement plus élevés pour de nombreux pays de la région”.
Rien qu’en 2017, les gouvernements africains ont émis un volume record de 7,5 milliards de dollars en obligations souveraines, soit 10 fois plus qu’en 2016. Ils ont émis ou prévoient d‘émettre plus de 11 milliards de dollars de dette supplémentaire au premier semestre de 2018.
Certes, le FMI concède aux pays africains la nécessité d’obtenir de lourds investissements pour la réalisation d’infrastructures nécessaires à leur développement, mais elle préconise des solutions à long terme.
Il s’agit notamment de l’autonomisation des finances, en s’appuyant “davantage sur des sources de financement durables, faisant de la mobilisation des recettes intérieures l’un des défis politiques les plus urgents pour la région”, suggère le rapport.
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