Nigéria
Selon une enquête d’Amnesty International, les forces de sécurité nigérianes bien qu’au courant, n’ont pas pu empêcher l’enlèvement le mois dernier par Boko Haram de quelque 110 lycéennes de Dapchi. L’ONG de défense des droits de l’homme exige ainsi une enquête sur ces défaillances.
Un rapport qu’on pourrait juger accablant. Tant il semble révéler les manquements du système sécuritaire nigérian. Élaboré à partir des témoignages de plusieurs sources « crédibles », le document d’Amnesty International (AI) rendu public ce 20 mars, explique que l’armée et la police nigérianes ont reçu plusieurs appels jusqu‘à quatre heures avant le raid de Boko Haram contre Dapchi.
Mais, selon les sources d’AI, l’un des responsables leur aurait répondu en expliquant que la force publique était en alerte et réagirait au moment opportun. Malheureusement, poursuit le texte, les forces de défense n’ont pris aucune mesure efficace pour anticiper l’enlèvement ou secourir les filles après leur capture. Du coup, ce 19 février, plus de 110 lycéennes ont été enlevées.
Nigeria: Security forces failed to act on warnings about Boko Haram attack hours before abduction of schoolgirls https://t.co/H3bceAutvk
— Amnesty Int. Nigeria (@AmnestyNigeria) 20 mars 2018
Et AI qui estime que le gouvernement nigérian n’a pas encore tiré les leçons du drame de Chibok du nom de cette localité nigériane où plus de 276 lycéennes ont été kidnappées par Boko Haram en 2014.
À en croire l’ONG, les carences sécuritaires de 2014 se sont répétées en 2018. Il faut alors des enquêtes pour déterminer les causes des défaillances observées jusqu’ici dans les rangs des forces armées nigérianes. “Les autorités nigérianes doivent enquêter sur les manquements à la sécurité. Ce sont des insuffisances inexcusables qui ont permis que cet enlèvement se fasse sans aucune tentative tangible de l’empêcher”, explique Osai Ojigho, directeur du bureau d’Amnesty International au Nigeria.
Le groupe jihadiste Boko Haram mène depuis 2009 une insurrection sanglante dans le nord-est du Nigeria. Ses attaques, et la répression par l’armée, ont fait plus de 20.000 morts et 2,6 millions de déplacés. Il a kidnappé des milliers de personnes, dont des femmes et des enfants.
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