Congo
Journée surchauffée ce jeudi à Brazzaville, la capitale congolaise, en marge d’une conférence de presse des avocats de l’opposant André Okombi Salissa.
Plusieurs journalistes qui devaient participer à la conférence prévue au siège de la “Semaine africaine”, hebdomadaire d’obédience catholique, ont été violemment dispersés par des hommes en civil. Laudes Martial, le correspondant d’Africanews impute ces troubles aux hommes de la Direction de surveillance du territoire (DST).
Le journaliste, pris à partie par ces hommes, dit avoir perdu son matériel (micro, enregistreur, téléphone portable et bloc note). Lui et certains de ses confrères de la presse nationale et internationale dont BBC, Pana Presse, DRTV, de même que des civils, ont soit été brutalisés ou dépossédés de leur matériel par le commando, ajoute-t-il. Jusque à ce jeudi à 19h30 (heure locale), le correspondant d’Africanews qui souffre de lésions à l’oreille se trouvait toujours dans une clinique de la capitale pour des soins.
Il s’explique difficilement sur les raisons qui ont poussé leurs agresseurs à les molester, d’autant qu’ils n’ont aucune responsabilité dans l’organisation de la conférence. RFI et AFP ont protesté contre ces violences et exigé la restitution du matériel de leurs correspondants.
Ancien ministre passé dans l’opposition, André Okombi Salissa a été arrêté début janvier pour “atteinte à la sûreté intérieure” et “détention illégale d’armes de guerre”. Son cas qui devrait être présenté à la Cour suprême a été ramené à la Chambre d’accusation lors de l’audience à huis-clos qui s’est tenue ce jeudi. C’est cette information que comptaient communiquer ses avocats avant que la situation ne dégénère. Finalement, la conférence n’a pas eu lieu.
Depuis la présidentielle de 2016 au Congo, plusieurs opposants restent emprisonnés. C’est notamment le cas de Jean-Marie Michel Mokoko, Jean Ngouabi, Jacques Banangandzala, Paulin Makaya, Marcel Mpika ou encore Ghys Fortuné Dombe-Mbema. Si l’opposition crie à des emprisonnements pour motifs politiques, le gouvernement, lui, estime que les détenus sont des prisonniers de droit commun.
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