Angola
Le suspens aura été de courte durée en Angola. João Lourenço est assuré de prendre la succession de José Eduardo dos Santos à la tête du pays après la victoire du parti au pouvoir aux élections générales de mercredi.
Lors d’une conférence de presse tenue jeudi à Luanda, la porte-parole de la Commission électorale, Júlia Ferreira, a indiqué que le MPLA a recueilli 2 80086 voix, soit 64, 57 % des suffrages exprimés.
Les deux principaux concurrents du MPLA – l’Unita et la Casa-CE – ont quant à eux respectivement recueilli 24,04% et 8,56% des voix, a précisé la porte-parole de la Commission électorale.
Angola: Sans surprise & comme analysé sur Medi1tv, Joao Lourenço (68%) succède à Dos Santos. Une nlle page s'ouvre. https://t.co/sc3O29ibTW pic.twitter.com/aV06HSZ9yA
— Jean-Jacques Wondo (@JJPWondo) 24 août 2017
Un fidèle du régime, un homme du sérail, en bref le dauphin idéal. A 63 ans, le général à la retraite João Lourenço va incarner le nouveau visage du pouvoir en Angola après la victoire électorale de son parti, aux commandes depuis 1975.
Candidat du Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA), l’ancien ministre de la Défense va succéder au président José Eduardo dos Santos, qui prend sa retraite après 38 ans de règne à la tête du pays. Même s’il a déjà occupé de nombreuses fonctions officielles, ce n’est que ces derniers mois que les Angolais ont véritablement découvert cet homme discret, peu à l’aise sur les estrades.
Depuis les années 1970, tout le parcours de João Manuel Gonçalves Lourenço témoigne de sa loyauté sans faille au parti et de son appétit de pouvoir.“Cela fait longtemps que je me prépare à cette fonction et que l’on m’y prépare”, a-t-il confié en février à l’annonce officielle de sa candidature.
Ascension
Né le 5 mars 1954 à Lobito (ouest), M. Lourenço a grandi dans une famille très engagée politiquement. Son père, infirmier, a purgé trois ans de prison pour activité politique illégale. Nourri au marxisme-léninisme, il a étudié l’histoire dans l’ex-Union soviétique, qui a formé pendant la Guerre Froide les jeunes figures montantes de la décolonisation en Afrique. C’est d’abord sur le terrain militaire qu’il s’engage, en 1974, en combattant pour l’indépendance de l’Angola. Dix ans plus tard, sa carrière prend un tour plus politique. Le général devient gouverneur et commence son ascension au sein du MPLA. Il est successivement chef de section politique de l’ex-branche armée du parti, président de groupe au sein du Parlement et vice-président de l’Assemblée.
Mais ce n’est qu’en 2014 que le général Lourenço sort véritablement de l’ombre, lorsqu’il accède au poste de ministre de la Défense. Puis la nomination de l’apparatchik à la vice-présidence du MPLA en août dernier le fait entrer dans le cercle étroit des dauphins possibles.
Ses premiers défis seront de sortir l’Angola de la crise dans laquelle la chute des cours mondiaux de pétrole a plongé le pays depuis 2014 et de mettre un terme à la corruption rampante en Angola. Deux de ses promesses de campagne.
Avec AFP
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