Rwanda : salie par un scandale de photos d'elle nue, une candidate à la présidentielle reçoit le soutien des internautes

Deux jours après avoir annoncé officiellement sa candidature à la présidentielle rwandaise, Diane Shima Rwigara a été citée dans un scandale dégradant. Peu importe, les internautes lui manifestent depuis leurs sympathie et encouragements.

Première candidate féminine indépendante à une présidentielle au Rwanda, lDiane Shima Rwigara s’est réveillée le vendredi dernier avec des photos d’elle nue sur les réseaux sociaux. Un journaliste rwandais serait à l’origine du scandale, estimant que la jeune dame de 35 ans ne serait pas apte à briguer la présidence de la République.

L’origine et la véracité des photos n’ont toujours pas été prouvées, et ce, d’autant que la principale concernée n’a pas encore réagi au scandale.

Malgré tout, les internautes ont tenu à lui témoigner leur attachement dans cette épreuve. Des centaines de commentaires ont été publiés sur sa page Facebook qu’elle n’a pas mise à jour depuis le 2 mai.

“Fausses, fausses et fausses sont ces photos nues ! Soyez sage et humble, mais surtout sage. La politique est un jeu sale et vous devez être prête à faire face à beaucoup de choses pour votre peuple. Soyez courageux et vous serez là”, a déclaré un commentateur.

“Ne vous découragez pas, il y a de la lumière au bout de ce tunnel. Nous contribuerons à financer votre campagne. Vous êtes un exemple courageux et brillant pour les jeunes africains”, écrit un autre abonné Facebook du Nigeria.

Fille de l’homme d’affaires Assinapol Rwigara et ancien cador du Front patriotique rwandais (FPR, parti au pouvoir), Diane Shima Rwigara a pris ses distances d’avec le parti à la mort de son père dans un accident de la route en 2015. Un accident qu’elle estime être un assassinat.

“Tous les Rwandais connaissent des personnes qui ont disparu ou ont été tuées” dans des circonstances troubles et “les auteurs de ces crimes n’ont jamais été traduits en justice”, a-t-elle accusé lors de sa conférence de presse mercredi dernier, disant se baser sur de nombreux rapports d’organisations de défense des droits de l’Homme.

Les Rwandais ont “peur de s’exprimer, car ils sont trop effrayés par le parti au pouvoir”, ajoutait-elle, promettant de donner “la liberté aux Rwandais d’exprimer leurs pensées et de participer à la construction de notre pays”.