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RD Congo : "l'heure est grave", alerte l'église catholique

RD Congo : "l'heure est grave", alerte l'église catholique

République démocratique du Congo

A plus de deux semaines de la fin du second et dernier mandat du président congolais Joseph Kabila, le 19 décembre, des risques de violences menacent la République démocratique du Congo. C’est ce que craint l‘église catholique qui appelle les différentes parties en présence à un nouveau dialogue.

“L’heure est grave”, prévient la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco). Lors d’une conférence de presse à Kinshasa, la Cenco a pris “à témoin le peuple congolais et la communauté internationale” et appelé “à la responsabilité et à la bonne volonté politique des uns et des autres pour éviter à notre pays de sombrer dans une situation incontrôlable”, a déclaré l’abbé Donatien Nshole, secrétaire général de la Cenco.

Plongée dans une grave crise politique envénimée par les conclusions d’un accord signé entre la majorité présidentielle, une infime partie de l’opposition et la société civile qui reporte à une date indéterminée la présidentielle, la RD Congo pourrait connaître quelques turbulences en raison du maintien au pouvoir de Joseph Kabila contenu dans l’accord.

En effet, le Rassemblement, coalition majeure de l’opposition, agite la menace de manifestations le 19 décembre pour contraindre M. Kabila à quitter le pouvoir tant qu’une solution n’est pas trouvée avant cette échéance.

Fort de ces menaces, la Cenco qui a tenté une médiation, sans succès, entre le Rassemblement, et la majorité présidentielle, insiste pour la mise en place d’un nouveau dialogue. Un compromis auquel se dit “pleinement” ouvert le Rassemblement. Dans un communiqué publié ce vendredi, il dit se tenir à la disposition de la Cenco, dans sa recherche d’un consensus.

#RDC : communiqué rassopp suite à la déclaration des évêques, réitère sa disponibilité pic.twitter.com/nCCGTauH75

— Sonia Rolley (soniarolley) 2 décembre 2016

Seulement, se pose le problème de l’acceptation de consensus par la majorité présidentielle. Cette dernière avait appelé en septembre le Rassemblement à participer au dialogue. Même après les conclusions des assises, le président Joseph Kabila avait souligné que la porte était toujours ouverte à la coalition de l’opposition.

Il est donc peu probable que le parti au pouvoir et ses alliés se joignent à un dialogue recommandé par l‘église catholique, qui avait elle même suspendu sa participation aux pourparlers de septembre estimant qu’ils n‘étaient pas inclusifs.

“Nous avons pris acte de cet échec” de la médiation de la Cenco, “nous recommandons au président de la République, aux autres institutions ainsi qu’au facilitateur” de l’Union africaine, l’ancien Premier ministre togolais Edem Kodjo “de poursuivre la mise en oeuvre de l’accord politique”, a déclaré à la télévision publique Geneviève Inagosi, une porte-parole de la Majorité présidentielle (MP).

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