Maroc
Le Maroc vient de passer dans la phase active de son programme de lutte contre les sachets plastiques. Depuis ce vendredi, la fabrication et la commercialisation des sacs plastiques sont réprimées par des amendes. Mais il demeure encore de grandes poches de résistance.
L’interdiction de la production et de la commercialisation des sachets plastiques est entrée en vigueur depuis ce vendredi sur le territoire marocain. L’effet d’une loi promulguée le 04 mai dernier et communiquée au Bulletin officiel. Cette décision tombe à point nommé, au moment où le royaume est classé comme le plus grand consommateur de sacs plastiques en Afrique et le 2e au monde, après les Etats-Unis, avec une consommation de quelque 26 milliards de sacs plastiques (soit 900 sacs par habitant) chaque année.
Le mois dernier, une campagne de ramassage a été entamée pour impliquer davantage les populations dans ce projet. Il leur a été en outre signifié qu’elles doivent désormais s’accommoder des sacs en papier, ou les paniers en osier.
Rude bataille en perspective contre les producteurs
Seulement, les autorités auront fort à faire face un secteur informel très actif dans ce milieu. En effet, le Maroc compte sur son sol 650 entreprises qui font dans l’exploitation des sachets plastiques. Et depuis la promulgation de la loi, pas même le 1/10 de ce chiffre n’y a adhéré. Conscients des difficultés qui pointent à l’horizon, les autorités marocaines misent sur un plan drastique de répression et un fonds d’accompagnement pour la reconversion des acteurs du milieu.
Ainsi, seront punis d’une amende de 200 000 à 1 million de dirhams, les fabricants qui contreviendront à la loi. Les distributeurs, eux, risquent une amende de 10 000 et 500 000 dirhams. Cette mesure épargne les sacs isothermes, de congélation, ceux destinés au secteur agricole et industriel, ou encore à la collecte des déchets ménagers. Cependant, ils devront tenir compte d’une certaine réglementation.
Pour ce qui est du fonds d’accompagnement estimé à 200 millions de dirhams (18 millions d’euros), il permettra aux fabricants de continuer dans le même secteur d’activités, mais en se consacrant à d’autres types de sacs, du reste plus écologiques. Au 20 juin, seules 44 entreprises sur les 650 que compte le pays, avaient souscrit à ce programme.
Un positionnement de défenseur de l‘écologie en Afrique
Avec une telle décision, le Maroc renforce ainsi son image de défenseur de l’environnement sur le continent africain. Une position qu’il veut bien défendre avant la conférence des Nations unies sur le climat, la Cop22, dont il sera l’hôte du 7 au 18 novembre prochain.
Toujours dans le même ordre d’idées, le royaume chérifien inaugurait en février, dans la ville de Ouarzazate, sa centrale nucléaire “Noor 1”, l’une des plus grandes au monde. Un projet censé accroître la production d‘énergies renouvelables dans le pays.
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