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Niger : course de chevaux

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Piste sablonneuse, tribune poussiéreuse, voilà le décor dans lequel se donnent rendez-vous, chaque samedi, les jockeys et turfistes de Niamey pour une course hippique.

L’hippodrome de Niamey n’a certainement rien à avoir avec son semblable de Vincennes à Paris, mais pourtant chaque samedi il y règne une ambiance extraordinaire.

Dans cet univers, sans moyens ni réglementation, la passion seule entretient la flamme des courses.

“Rien n’est institutionnalisé ici : les paris, les jockeys, les palefreniers, les enfants… Il n’y a rien, tout est géré de façon grégaire. Ce dont nous avons besoin, ce sont des investissements ici à l’hippodrome pour que nous puissions institutionnaliser les courses, institutionnaliser les professions et les fonctions de tous ceux qui interviennent”, se plaint Alio Dauda, éleveur et membre de la Féniseq (fédération nigérienne de sports équestres).

Au départ de la course du jour, huit chevaux à fière allure. Côté jockey, tout est rudimentaire, mais à l’arrivée c’est le bonheur. La légende raconte qu’un équidé du Niger a même couru devant la reine d’Angleterre après avoir remporté toutes les courses de la région il y a plus de 50 ans.

À l’arrivée, c’est Noura qui remporte la course avec son bonnet fétiche, empochant au passage une cinquantaine d’euros. “On apprend à monter dès l’enfance. Comme je gagnais beaucoup de courses en brousse, on m’a fait venir à Niamey”, a-t-il dit.

Les paris officiels sur les courses de chevaux du pays ont cessé il y a longtemps mais la passion renaît tous les week-ends sur le stade défraichi qui date des années 1970. “La fortune aux gagnants, les bénéfices à la Nation”, souligne un vieux panneau publicitaire pour la loterie.

Le sport equestre est une vieille tradition nigérienne. Sa modernisation est une autre paire de manche qui ne saurait nous dire quand elle arrivera.

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