La gastronomie africaine se réveille

La cuisine classique africaine révisitée grâce à de nouvelles pratiques.

Dans certains restaurants au Nigeria, la place est désormais faite aux grands classiques de la cuisine africaine. Du tiep bou dien sénégalais aux ignames pilées nigérianes, en passant par les pancakes de patate douce ou encore du plantain grillé, la gastronomie ouest-africaine est revisitée sous un nouveau jour. Après avoir relevé le défi de faire découvrir la cuisine africaine à New York, Pierre Thiam, auteur de deux livres est de retour à Lagos où il a ouvert deux restaurants.

“Nous, nous sommes confiants que la cuisine du futur, c’est la cuisine africaine. Il y a tellement de produits qui n’ont pas été encore découverts. Et ce n’est pas seulement les chefs africains, les chefs de l’occident aussi sont à la recherche de ces nouveaux produits et donc l’Afrique a tout à offrir”, affirme Pierre Thiam.

Le champ d’exploration culinaire africain est encore vaste et il s’engage à le populariser. C’est en cela qu’il met en association des pratiques ancestrales aux cultures européennes pour proposer des plats contemporains à ses invités. Cette fusion de culture attire de plus en plus de Nigérians, pour la grande majorité des expatriés.

“Nous avons été dans beaucoup de restaurants différents, asiatiques, italiens… Mais on n’a jamais vu quelque chose de similaire. Nous sommes vraiment impressionnées. Cela montre dans quel sens va Lagos. Une ville qui devient une métropole et pour des jeunes comme nous, c’est vraiment excitant”, s’exclame une cliente.

Tout comme lui, Osoz Sokoh fait languir les papilles gustatives de ses convives en leur proposant un plat local fait de samoussas aux escargots et du poulet au curry accompagné des “scent leaves”, une plante nigériane proche du Shiso japonnais.

Ces professionnels de la cuisine africaine se sont engagés à transformer les habitudes alimentaires – souvent composées de sushis, pizza et burgers – de la nouvelle classe moyenne.