Haïti
Un cinquième contingent de policiers kényans est arrivé lundi à Port-au-Prince pour renforcer la mission internationale chargée de combattre les gangs en Haïti.
Les 230 agents rejoignent plus de 700 policiers du Kenya déjà déployés dans le pays, aux côtés de forces venues de Jamaïque, du Guatemala ou encore du Salvador.
Cette arrivée intervient dans un contexte de violences persistantes et d’élargissement du mandat de la force multinationale, approuvé le 3 octobre 2025.
Accueillant les nouveaux officiers, le commandant de la force de suppression des gangs, Godfrey Otunge, a souligné l’importance stratégique de ce renforcement. Il a assuré que les opérations menées ces derniers mois avaient permis de sérieuses avancées contre les groupes armés.
« Nous avons permis des opérations bien synchronisées qui ont porté des coups significatifs aux gangs qui tourmentent cette nation. (…) Il n’y aura plus de refuge pour ceux qui choisissent d’opprimer et de terroriser la population innocente d’Haïti. »
Le responsable kényan a rappelé que l’objectif central de la mission reste la stabilisation du pays, ainsi que la protection de la population haïtienne, fortement touchée par l’escalade des violences.
Des avancées politiques fragiles mais attendues
Ce nouveau déploiement survient au moment où Haïti tente de renouer avec un processus politique paralysé depuis près d’une décennie. Le Conseil présidentiel de transition vient d’adopter une loi électorale ouvrant la voie à la tenue d’élections générales, un événement majeur attendu depuis près de dix ans.
Cette décision intervient alors que des tensions persistent au sein même du Conseil, certains membres réclamant le départ du Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, tandis que d’autres font l’objet de sanctions internationales.
Alors qu’une partie du premier contingent kényan est relevée, Godfrey Otunge a tenu à rassurer la population et la communauté internationale quant à la détermination de la force multinationale.
« Nous ne nous reposerons pas tant que notre objectif commun ne sera pas atteint : un Haïti sûr, capable d'organiser des élections nationales libres, justes et crédibles. »
Le commandant assure qu’aucun refuge ne sera laissé aux chefs de gangs, et que la mission poursuivra ses efforts jusqu’au rétablissement de la sécurité et de l’autorité de l’État.
Malgré l’arrivée de renforts et les signes timides de progrès politique, la situation reste critique. Les gangs contrôlent toujours de larges portions du territoire, les déplacements de population se poursuivent et les infrastructures publiques demeurent fragilisées.
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