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Sénégal : Diomaye et Sonko peuvent-ils surmonter leurs divergences ?

Libération du leader de l'opposition sénégalaise, Ousmane Sonko, et de son allié clé, Bassirou Diomaye Faye, à Dakar, au Sénégal, 14 mars 2024.   -  
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Sénégal

Au Sénégal c'est le statu quo. Ni Bassirou Diomaye Faye ni Ousmane Sonko ne se sont exprimés sur la crise qui secoue leur parti et leur coalition.

La coalition « Diomaye Président », celle-là même qui a porté Bassirou Diomaye Faye au pouvoir. On sait seulement que plusieurs personnalités, animées de bonnes intentions, se sont engagées dans une médiation pour tenter de rapprocher les deux hommes.

Pour l’heure, aucune information concrète n’a filtré, si ce n’est quelques spéculations et les déclarations de responsables de PASTEF, qui assurent que les discussions avancent dans le bon sens. Une version pourtant contredite par plusieurs articles de presse parus ce lundi matin. Le quotidien privé Source A, par exemple, titre sur « l’agrandissement du fossé » entre Bassirou et Sonko.

C’est dire la difficulté de la médiation, menée par des acteurs divers : membres de la société civile, marabouts, mais aussi dit-on des proches issus des familles des deux hommes, qui semblent ne plus parler le même langage. À l’origine de cette crise : la volonté du chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, de réorganiser la coalition présidentielle qui l’a porté au pouvoir. Une initiative qui a déclenché l’escalade actuelle entre deux hommes dont la relation était jusqu’ici présentée comme indéfectible.

On se souvient pourtant qu’après sa condamnation, Ousmane Sonko avait désigné Bassirou Diomaye Faye comme candidat, lançant le désormais célèbre slogan « Sonko moy Diomaye » « Sonko, c’est Diomaye ». Un slogan aujourd’hui mis à rude épreuve par cette crise au sommet de l’État. Au sein du parti, notamment dans son aile dure, certains exigent le respect de la hiérarchie interne et contestent désormais la légitimité du président Faye à piloter la réorganisation. Son choix, après son élection, de démissionner de toutes les instances du parti pour, disait-il, « se placer au-dessus de la mêlée », est aujourd’hui pointé du doigt.

Reste à voir comment la situation évoluera dans les prochaines heures ou les jours à venir. Pour l’instant, rien n’a véritablement bougé.

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