Nigéria
Au moins une femme sur 100 meurt en accouchant au Nigéria, qui est confronté à un sous-financement chronique des systèmes de santé destinés à 220 millions de personnes.
Confrontées à la résurgence du groupe militant meurtrier Boko Haram, au retrait descentaines de millions de dollars d’aide étrangère américaine et de la femetrue des routes liées aux affrontements, les femmes enceintes du nord-est du pays sont en difficulté.
« Le manque de bons hôpitaux est notre problème, ainsi que le manque de personnel, de médicaments et de médecins capables de nous soigner. Le manque d'accès à la route entre Konduga et Maiduguri pendant la nuit pour se rendre à l'hôpital (est également un problème). », a indiqué Aisha Muhammed, mère de jumeaux.
Les routes sont fermées par les combats. De nombreux médecins et autres travailleurs de la santé, ainsi que des organisations d'aide, ont fui. Pour tenter de compenser le manque de financement américain, le Nigéria a débloqué une enveloppe d'urgence de 200 millions de dollars pour son budget de santé.
Les médecins de Borno peuvent espérer gagner entre 99 et 156 dollars par mois.
Mais selon l'OMS, le Nigeria comptait plus d'un quart des décès maternels dans le monde en 2023, soit 75 000 déjà avant ces événements.
« Les besoins des femmes et des jeunes filles en matière de santé génésique sont très importants dans le nord-est du pays, en particulier dans les zones les plus reculées. Les habitants de ces régions ont donc du mal à accéder aux services, soit parce qu'ils sont difficiles à atteindre, soit parce que les services sont disponibles, peut-être parce qu'il s'agit d'une ville de garnison, où l'armée a creusé des tranchées. », a expliqué Fanya Fwachabe, responsable de la santé sexuelle et reproductive à l'IRC.
L’Etat de Borno est l'une des régions les plus menacées par l'insurrection de Boko Haram. Les militants de Boko Haram mènent depuis 14 ans un conflit visant à imposer la loi islamique et sont surtout connus pour leurs enlèvements massifs d'écoliers.
Aujourd'hui, malgré les efforts de l'armée nigériane, Boko Haram multiplie les assauts, attaquant presque quotidiennement dans la région.Les professionnels de la santé affirment qu'il est de plus en plus difficile de recruter des médecins et d'autres personnes, en particulier en dehors de Maiduguri, la capitale de l'État, qui est relativement sûre.
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