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CAN féminine 2024 : retour en fanfare des Super Falcons au Nigéria

La capitaine nigériane Rasheedat Ajibade, au centre, avec le trophée à son arrivée à l'aéroport international Nnamdi Azikiwe d'Abuja, au Nigeria, le 28 juillet 2025   -  
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Nigéria

Lundi, l’équipe féminine de football du Nigeria, surnommée les Super Falcons, a reçu un accueil triomphal à Abuja après sa victoire en finale de la Coupe d’Afrique des Nations féminine.

Le président Bola Tinubu en personne a salué la performance exceptionnelle de l’équipe, qui a battu le Maroc 3-2 samedi, décrochant ainsi son dixième titre continental, un record sur le continent.

Dans une nation où le football suscite une ferveur inégalée, cette victoire a été célébrée comme une preuve que la passion et le travail acharné peuvent triompher des difficultés structurelles.

Malgré leur succès, les Super Falcons ont dû surmonter de nombreux obstacles institutionnels. Pendant des années, elles ont lutté pour percevoir leurs primes de match, allant jusqu’à boycotter un entraînement en 2022. Même durant leur parcours vers la finale au Maroc, leurs arriérés de paiement n’ont été réglés que quelques jours avant le match décisif, sur décision présidentielle.

À cela s’ajoutent d’autres difficultés : absence de matches amicaux compétitifs, manque d’équipements d’entraînement, et un soutien globalement insuffisant. Ces problèmes sont loin d’être isolés dans le sport nigérian, souvent gangrené par le sous-financement, la corruption et la mauvaise gestion. De telles lacunes ont poussé plusieurs athlètes à choisir de représenter d’autres pays.

Malgré tout, les Super Falcons restent dominatrices sur le continent africain. Cette avance est en partie due au fait que le Nigeria a été pionnier dans le développement du football féminin en Afrique, en créant la première ligue féminine dès 1978.

Mais ce leadership historique n’a pas encore été converti en performances équivalentes sur la scène mondiale. Selon les analystes, ce paradoxe s’explique par le manque d’investissement stratégique et de volonté politique pour capitaliser sur cet avantage initial.

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