Iran
Deux jours après la publication d’un rapport confidentiel de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), l’Iran a fermement rejeté les conclusions de l’organisme onusien, qualifiant le document de « totalement partial » et « politiquement motivé ».
Lors d’un point de presse tenu à Téhéran, Esmail Baghaei, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, a critiqué le contenu du rapport.
« Le contenu du rapport publié par l'AIEA est essentiellement répétitif et exagère certaines questions techniques. Nous ne doutons pas que ce rapport a été préparé sous la pression de certains pays européens. Nous ne sommes pas du tout heureux de voir des pays occidentaux porter atteinte à la réputation et à la position d'un organisme international important comme celui-là », a-t-il déclaré.
Le rapport de l’AIEA, consulté par plusieurs agences de presse dont l’Associated Press, révèle qu’au 17 mai 2024, l’Iran avait accumulé 408,6 kilogrammes d’uranium enrichi à 60 %, un seuil technique proche du niveau militaire de 90 %. L’agence a également exhorté Téhéran à coopérer pleinement avec son enquête en cours, qui dure depuis plusieurs années.
Mais pour les autorités iraniennes, ce rapport est le fruit de pressions extérieures.
« Nous sommes conscients que le directeur général et l'AIEA dans son ensemble ont subi des pressions pour préparer ce rapport. Bien sûr, cela ne justifie pas la préparation d'un rapport totalement biaisé et politiquement motivé contre un pays membre », a ajouté Baghaei.
Téhéran rejette catégoriquement toute nouvelle exigence jugée « maximaliste » de la part des États-Unis dans les négociations toujours en cours sur son programme nucléaire. Ces pourparlers, dont le Sultanat d’Oman joue le rôle de médiateur, visent à limiter les capacités nucléaires iraniennes dans un climat de tensions régionales croissantes.
Le porte-parole iranien a également prévenu que toute attaque israélienne contre les sites nucléaires iraniens entraînerait une riposte sévère.
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