Kenya
À Nairobi, des centaines de personnes se sont rassemblées pour dénoncer l’enlèvement de jeunes opposants au gouvernement kényan.
Parmi les manifestantes, Serah Njeri, mère d’un blogueur disparu, lance un appel poignant : « Je supplie les autorités de dire où se trouve mon fils. S’ils ont décidé de me tuer, je suis là ! »
Elle réclame la fin de ces pratiques qu’elle juge inadmissibles, exigeant la libération immédiate des personnes portées disparues. Son cri de détresse rejoint celui d’autres familles éplorées, qui demandent au président William Ruto d’intervenir.
Le sénateur Okiya Omtatah, présent lors de ces rassemblements, a été brièvement interpellé. Dans un discours relayé sur les réseaux sociaux, il a accusé les autorités de poursuivre une politique de répression visant à museler l’opposition. « Il faut que ce gouvernement respecte la Constitution ou quitte le pouvoir », a-t-il déclaré, estimant que la peur gagne la population.
De son côté, la Commission kényane des droits de l’Homme alerte sur une hausse inquiétante des disparitions : 82 cas recensés depuis juin. Certains y voient un retour aux « heures sombres » de l’histoire du Kenya, lorsque l’opposition était confrontée à des enlèvements et à des actes de torture systématiques.
Malgré les promesses présidentielles d’enquêter sur ces affaires, la société civile redoute que l’impunité ne perdure. Les défenseurs des droits humains réclament la libération de toutes les personnes disparues et des sanctions exemplaires à l’encontre des responsables.
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