Haïti
Armés de marteaux, de bâtons et de machettes, les habitants du quartier de Solino en Haïti se sont rassemblés pour improviser un camp.
Désespérés, ces Haïtiens font partie des milliers de déplacés qui ont fuit la violence des gangs dans la capitale Port-au-Prince jeudi dernier.
Des familles ont frénétiquement entassé des matelas et des meubles dans des voitures et porté leurs affaires sur la tête en quittant le quartier de Solino, l'une des rares zones de Port-au-Prince où une coalition de gangs, appelée Viv Ansanm, et la police se sont livrés à de violents échanges de tirs au cours des derniers jours.
Depuis dimanche, la violence s’est intensifiée avec l’agitation politique. Le conseil de transition haïtien créé pour rétablir l'ordre démocratique ayant renvoyé le premier ministre intérimaire sur fond de querelles politiques.
« Haïti doit organiser des élections pour élire un nouveau gouvernement. Je ne peux pas vous mentir, je ne sais pas du tout comment le gouvernement pourra organiser les élections parce que la violence domine tout. Et le gouvernement ne semble pas avoir la volonté de résoudre le problème de l'insécurité. », a expliqué Claudy Deausou, résident déplacé du quartier de Solino.
Les gangs comme la coalition Viv Ansanm profitent souvent des moments de chaos politique pour s'emparer du pouvoir,
La nation caribéenne n'a pas organisé d'élections depuis 2016, en grande partie à cause de la violence des gangs.
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