Guinée
À quelques mois de la fin officielle du pouvoir de transition, l’annonce de la suspension de plusieurs partis politiques soulève des questions sur les intentions du colonel Mamadi Doumbouya.
En Guinée, le gouvernement a annoncé la dissolution de 53 partis politiques. Une décision qui fait suite à une campagne de recensement et d’évaluation lancée en juin dernier par le ministère de l’Administration territoriale. Après plusieurs mois d’enquête, le verdict est tombé. Sur les 174 partis examinés, aucun ne répond entièrement, selon le ministère, aux normes requises. Certains ont été dissous, tandis que d’autres ont été suspendus.
Pour justifier cette décision, plusieurs arguments ont été avancés : absence de validité d'agrément, ou encore manque de transparence sur la comptabilité.
Ces formations politiques, dans le viseur de l’État, disposent de trois mois pour régulariser leur situation. À défaut, elles perdront leur agrément et ne pourront concourir aux futures échéances électorales.
Quelles sont les intentions du pouvoir de transition ?
Un ultimatum qui suscite des interrogations. L’annonce de la suspension intervenant à deux mois de la fin officielle de la transition militaire, beaucoup soupçonnent donc le pouvoir de vouloir faire taire l’opposition, comme cela a été le cas avec plusieurs médias privés, très critiques du pouvoir.
Si la fin du délai de transition approche, le gouvernement n’a pour l’heure donné aucune date pour la tenue du scrutin présidentielle ou celle d’un référendum constitutionnel.
Pour rappel, le colonel Mamadi Doubouya est arrivé au pouvoir le 5 septembre 2021 après avoir renversé le régime du président Alpha Condé.
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