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Nigéria : les inondations à Maiduguri causent d’importants dégâts  

Nigéria : les inondations à Maiduguri causent d’importants dégâts  
Des maisons et des bâtiments sont partiellement submergés suite à l'effondrement d'un barrage à Maiduguri, Nigeria, mardi 10 septembre 2024.   -  
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Musa Ajit Borno/Copyright 2024 The AP. All rights reserved

Nigéria

Quelques jours après les inondations dans la ville de Maiduguri, capitale de l'État de Borno, dans le nord-est du Nigéria, l’heure est aux premiers bilans. Plusieurs morts à déplorer, des disparus et des blessés, sans compter les dégâts matériels.  

Dix jours après les fortes pluies qui ont causé d’importants dégâts à Maiduguri, les habitants sont désemparés. L'inondation a détruit des infrastructures essentielles, notamment deux grandes digues du barrage d'Alau. Lorsque le barrage a cédé, 540 milliards de litres d'eau ont inondé la ville. Les principaux ponts reliant Maiduguri se sont aussi effondrés.  

Le bilan provisoire fait état d’une centaine de morts et des centaines de milliers de déplacés. Les survivants, encore sous le choc, témoignent de scènes traumatisantes. Aishatu Ba'agana, mère de trois enfants, a dû abandonner son bébé qui venait de naître, car l'eau qui déferlait sur sa maison l'a submergée. "J'ai demandé à ma famille de m'aider à récupérer mon enfant, mais je ne sais pas si elle a pu le faire. Je ne les ai pas revus depuis", dit-elle en pleurant, dans le camp où les secouristes l'ont amenée. 

Le gouverneur Babagana Zulum a lancé un appel urgent à l'aide internationale. "Nos ressources sont à la limite de leurs possibilités et nous ne pouvons pas y arriver seuls", a-t-il déclaré. 

Le Programme alimentaire mondial a mis en place des cuisines qui fournissent de la nourriture aux personnes déplacées à Maiduguri, ainsi qu'une aide alimentaire et financière d'urgence aux habitants des zones les plus touchées. L'USAID a déclaré mercredi qu'elle avait fourni plus de 3 millions de dollars d'aide humanitaire à l'Afrique de l'Ouest et à l'Afrique centrale, dont un million de dollars immédiatement après les inondations. 

Une ville à reconstruire

À Maiduguri, 15 % de la ville est toujours sous les eaux, selon les autorités locales. Alors que les prévisions annonçaient de nouvelles pluies dans la région, les autorités nigérianes ont prévenu en début de semaine que de nouvelles inondations étaient à prévoir. 

La prison principale de la ville a pratiquement été détruite, permettant à des centaines de détenus de s'échapper. Les eaux ont abattu les murs du poste de police local et de certains bureaux du gouvernement. 

Maiduguri, la capitale de l'État de Borno, a été mise à rude épreuve. Au cours des dix dernières années, cet État a été frappé par une série d'attaques de la part des militants de Boko Haram, qui veulent instaurer un État islamique au Nigeria. Plus de 35 000 personnes ont perdu la vie au cours de la dernière décennie. 

Le continent africain en proie à des catastrophes naturelles

Les pluies torrentielles qui s'abattent sur l'Afrique centrale et l'Afrique de l'Ouest ont déclenché les inondations les plus catastrophiques jamais enregistrées depuis des décennies. À cela s’ajoute la sècheresse extrême dans certaines régions qui viennent renforcer la situation catastrophique que traverse le continent.  

Les inondations, qui ont tué plus de 1 000 personnes et déplacé des centaines de milliers d'autres dans la région cette année, ont aggravé les crises humanitaires existantes dans des pays déjà vulnérables : Tchad, Nigeria, Mali et Niger, entre autres. Selon les Nations unies, plus de quatre millions de personnes ont été touchées par les inondations depuis le début de l'année en Afrique de l'Ouest, soit trois fois plus que l'année dernière. 

Bien que l'Afrique ne soit responsable que d'une petite partie des émissions mondiales de gaz à effet de serre, elle fait partie des régions les plus vulnérables aux phénomènes météorologiques extrêmes, selon l'Organisation météorologique mondiale. L’OMM prévient que jusqu'à 118 millions d'Africains pourraient être touchés par des conditions météorologiques extrêmes d'ici à 2030. 

 

 

 

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