Burkina Faso
La tristesse, la colère et la consternation règnent toujours au Burkina Faso après l'attaque jihadiste survenue le samedi 24 août à Barsalogho, située dans le Centre-Nord du pays.
Des centaines de victimes ont été transportées vers Ouagadougou, la capitale, et vers Kaya, la plus grande ville à proximité, où le personnel médical s'active pour prodiguer des soins d'urgence.
En réponse à la gravité de la situation, une délégation officielle, comprenant plusieurs ministres et le chef d'état-major des armées, s'est rendue à l'hôpital de Kaya le dimanche 25 août pour exprimer leur soutien.
Ce fut également l'occasion pour les autorités burkinabè de condamner l'attaque, bien qu'aucun bilan officiel n'ait été communiqué.
Le porte-parole du gouvernement de transition, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a mis l'accent sur l'importance de l'unité nationale.
Il a exhorté les Burkinabè à rester « unis et solidaires » avec les forces de sécurité afin de faire face aux « intentions malveillantes » des « bandes terroristes ».
Le ministre a également promis que les victimes recevraient « les soins nécessaires ». L'hôpital de Kaya a dû mobiliser rapidement tout son personnel pour gérer le grand nombre de blessés.
Aucun chiffre officiel sur le bilan n'a été fourni par les autorités burkinabè de transition.
Néanmoins, des sources sécuritaires et civiles rapportent que l'attaque de Barsalogho aurait causé plus de 300 blessés et plus de 200 morts, incluant des militaires, des VDP (Volontaires pour la défense de la patrie), qui sont des supplétifs de l'armée recrutés localement, ainsi que de nombreux civils, dont des femmes et des enfants.
L'attaque a été revendiquée par le JNIM, le Groupe de soutien à l'Islam et aux musulmans, lié à Al-Qaïda. Ce groupe a même diffusé une vidéo montrant des dizaines de corps gisant dans des tranchées.
Selon des témoignages sur place, les jihadistes ont lancé leur offensive samedi matin, au moment où les soldats burkinabè creusaient des tranchées aux abords de la ville pour renforcer sa défense.
Les habitants auraient été impliqués dans ces efforts, selon certaines sources.
Durant l'attaque, qui a duré jusqu'aux alentours de 16 heures, les assaillants ont ouvert le feu sans faire de distinctions.
Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo a qualifié cette agression de « lâche et barbare » et a promis une « réponse » appropriée."
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