Etats-Unis
La justice américaine a condamné, jeudi, l’ancien ministre mozambicain Manuel Chang poursuivi dans le cadre de l’affaire de la "dette cachée" de son pays. C'est un jury fédéral de New York qui a rendu le verdict.
Entre 2013 et 2016, trois entreprises publiques mozambicaines ont contracté discrètement un emprunt de 2 milliards de dollars auprès des banques étrangères.
Manuel Chang, ministre mozambicain des Finances au moment des faits, avait assuré les créanciers de la garantie de l'État.
L’argent devait financer une flotte de pêche au thon, un chantier naval, des navires des garde-côtes et des systèmes radar pour protéger les gisements de gaz naturel au large des côtes du pays dans l'océan Indien.
Sauf que l’enveloppe aurait été finalement détournée par des banquiers et des fonctionnaires mozambicains.
La justice américaine l’accuse le ministre d'avoir reçu 7 millions de dollars de pots-de-vin dans le cadre de ce scandale. L'argent aurait été transféré par des banques américaines vers des comptes européens détenus par un associé.
"Les preuves de cette affaire vous montrent qu'il s'agit d'une fraude internationale, d'un blanchiment d'argent et d'un système de corruption aux proportions épiques, et que Chang a choisi d'y participer", a déclaré l'accusation. Des faits contestés par l’intéressé.
C’est en 2016 que l’affaire avait été révélée au public. L’ex-ministre âgé de 48 ans, risque jusqu’à 20 ans de prison. Manuel Chang avait été arrêté à Johannesburg puis transféré aux Etats-Unis en 2018.
La justice mozambicaine a condamné de son coté 10 personnes à des peines de prison en lien avec cette affaire, dont Ndambi Guebuza, le fils de l'ancien président mozambicain Armando Guebuza.
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