Tunisie
Les partis politiques d’opposition et des organisations de défense des droits de l’homme en Tunisie ont commémoré dimanche les 13 ans de la "révolution de jasmin" ayant chassé du pouvoir l’ex-président Ben Ali le 14 janvier 2011.
Les manifestants ont dénoncé ce qu'ils considèrent comme un "recul démocratique" depuis que le président Kaïs Saïed s'est emparé de tous les pouvoirs après avoir dissous le parlement et fait adopter une nouvelle constitution "sur mesure".
‘’Aujourd'hui, il y a une répression qui affecte les partis politiques et les associations, rendant la participation publique aux manifestations faible et décourageant l'engagement dans les activités civiles et politiques. Un état d'intimidation et de coercition est omniprésent parmi tous les Tunisiens à travers le décret 54, ciblant les journalistes et les blogueurs, ce qui a conduit beaucoup d'entre eux à s'abstenir de tout engagement politique", explique Bassem Trifi, président de la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l'homme.
Les manifestants ont brandi les photos de prisonniers politiques tout en appelant à leur libération. Plusieurs journalistes sont poursuivis ou emprisonnés en vertu de lois controversées adoptées par le gouvernement, qui passe outre le décret 115 adopté au lendemain de la révolution, qui interdit tout châtiment corporel à l'encontre des journalistes.
Mais pour les organisateurs, l'esprit de la révolution de 2011 qui a conduit au printemps arabe est toujours présent dans les rues tunisiennes.
"La rue (les Tunisiens) reste toujours attachée à la révolution et à ses objectifs, inébranlable dans la poursuite de ses principes, et la rue est déterminée à trouver une véritable solution pour la Tunisie qui la fasse passer du populisme à un véritable programme de réforme et de salut.", affirme Imed Khemeri, leader du mouvement islamiste Ennahda.
Treize ans après le printemps arabe, des acteurs politiques se souviennent encore de la chute de Ben Ali. La date du 14 janvier 2011, reste gravé dans la mémoire du leader du Front populaire.
"Il représente la libération des Tunisiens de la tyrannie. Je me souviens que le jour où je suis rentré chez moi (après la prison), (Zine El Abidine) Ben Ali fuyait le pays en avion. Cette image n'a jamais quitté ma mémoire. Je rentrais chez moi et lui (Ben Ali) fuyait le pays", souligne Hamma Hammami, leader du Front populaire.
Plus de 20 opposants sont emprisonnés depuis 10 mois pour "complot contre la sécurité de l'Etat" sans aucune preuve à l'appui de cette accusation, selon leurs avocats.
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