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Sénégal : le cardinal Sarah déplore une dénaturation du culte catholique

Sénégal : le cardinal Sarah déplore une dénaturation du culte catholique
Le cardinal guinéen Robert Sarah assiste à une prière à la cathédrale Notre-Dame des Victoires à Dakar, le 4 décembre 2023   -  
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GUY PETERSON/AFP or licensors

Sénégal

Le cardinal Robert Sarah, un traditionnaliste dont le nom est cité parmi les possibles futurs papes, s'est élevé lundi à Dakar contre une "destruction" de la messe en Occident et une dénaturation du culte catholique pour l'adapter aux coutumes locales en Afrique et en Asie.

Le cardinal Sarah, prélat originaire de la Guinée voisine du Sénégal, a célébré la messe dans la cathédrale de Dakar.

Il est venu au Sénégal pour participer à un colloque sur la liturgie dans la banlieue de Dakar jusqu'au 8 décembre. Il a consacré son homélie à ce sujet et défendu les vues traditionalistes pour lesquelles il est connu.

"Nous assistons aujourd'hui, surtout en Occident, à un démantèlement des valeurs de la foi et de la piété... et à une destruction des formes de la messe", a-t-il déploré en chaire.

"Nous travaillons à saupoudrer la liturgie d'éléments africains, asiatiques, dénaturant ainsi le mystère pascal que nous célébrons, nous mettons tellement l'accent sur ces éléments culturels que nos célébrations durent quelquefois six heures", a-t-il dit.

"Nos liturgies sont souvent trop banales et trop bruyantes, trop africaines et moins chrétiennes", a-t-il assuré.

La traditionnelle célébration du lundi soir a pris une coloration particulière pour la venue de l'éminent dignitaire, avec un organiste, une chorale et la présence autour de l'autel d'une quarantaine d'évêques et de prêtres.

A défaut de publicité faite à l'événement, la vaste nef accueilli dans la pénombre plusieurs dizaines de fidèles et de religieux et religieuses, dont certains appelés à participer au congrès des liturgistes.

Fait rare, la bâtisse a résonné de chants en français mais aussi en latin, et pas en ouolof, la langue locale, comme c'est le cas un lundi ordinaire.

"Si nous regardons la liturgie comme une question pratique d'efficacité pastorale (...), nous risquons de faire de la liturgie une œuvre humaine, un ensemble de cérémonies plus ou moins réussies", a dit le cardinal Sarah.

Il a exalté la mémoire du pape Benoît XVI, chef de l'Eglise catholique de 2005 à 2013. "Puissions-nous suivre cette grande et éclatante étoile qu'a été Joseph Ratzinger, le pape Benoit XVI, le seul savant face à une armée de pseudo-liturgistes", a-t-il dit.

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