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Présidentielle à Madagascar : l'opposition ne "reconnaîtra pas les résultats"

Présidentielle à Madagascar : l'opposition ne "reconnaîtra pas les résultats"
Le président malgache Andry Rajoelina (2e à gauche) vote dans un bureau de vote à Ambatobe, Antananarivo, le 16 novembre 2023   -  
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MAMYRAEL/AFP or licensors

Madagascar

L'opposition à Madagascar, largement regroupée au sein d'un collectif, a annoncé vendredi soir qu'elle ne reconnaîtra "pas les résultats" du premier tour de l'élection présidentielle, qui doivent être annoncés samedi.

"Nous ne reconnaîtrons pas les résultats de cette élection illégitime, truffée d'irrégularités, et nous déclinons toutes responsabilités sur l'instabilité politique et sociale qui pourrait en découler", met en garde dans un communiqué le collectif de onze candidats d'opposition, dont dix avaient appelé au boycott de l'élection du 16 novembre.

Siteny Randrianasoloniaiko, qui s'était distingué du collectif un temps pour mener campagne mais qui cosigne le communiqué, a également dénoncé "des anomalies préoccupantes" qui selon lui "soulèvent des questions légitimes sur la validité des résultats".

La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) doit annoncer samedi dans la matinée les résultats provisoires consolidés du premier tour de l'élection présidentielle.

Vendredi en fin de journée, son site affichait plus de 91% de bulletins dépouillés: le président sortant Andry Rajoelina menait toujours largement avec 59,52 de ces voix, lui permettant d'envisager de remporter le scrutin dès le premier tour.

Elu depuis 2018, Andry Rajoelina avait accédé au pouvoir une première fois en 2009 à la faveur d'une mutinerie chassant l'ex-président Marc Ravalomanana.

Selon une estimation de la CENI, quelque 60% des inscrits ne sont pas allés voter le 16 novembre. Onze millions d'électeurs devaient choisir entre M. Rajoelina, 49 ans, et douze autres candidats.

Mais dix candidats de l'opposition, dont deux anciens présidents, avaient appelé les électeurs à "considérer que ces élections n'existent pas". Ils ont refusé de faire campagne.

Quasi quotidiennement et pendant des semaines avant la tenue du scrutin, le collectif avait appelé à manifester à Antananarivo. Les protestations, qui n'ont pas été massivement suivies, avaient été régulièrement dispersées à coups de gaz lacrymogènes.

Le collectif a dénoncé des irrégularités pendant le scrutin: bureaux de vote fermés, manque d'urnes, emploi par le candidat sortant de ressources de l'Etat pour sa campagne.

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