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Un tirailleur sénégalais se réjouit de son retour au pays

Yoro Diao, 95 ans, ancien soldat dit "tirailleur sénégalais" en blanc au centre, entouré de sa famille élargie.   -  
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AFP

Sénégal

Elégamment vêtu d'un kamis blanc immaculé et d'un bonnet assorti, Yoro Diao, 95 ans, était tout sourire après avoir célébré le baptême de son tout nouvel arrière-petit-fils.

La cérémonie était chargée d'émotion pour le vieil homme, qui fait partie d'un groupe de plus en plus restreint de soldats sénégalais ayant combattu dans les guerres coloniales françaises.

Au crépuscule de sa vie, il était ravi d'être de retour chez lui et parmi sa famille élargie après des années passées dans les méandres de la bureaucratie française.

"C'est une grande joie. Je n'aurais jamais pensé que je serais ici à cet âge, près de tous mes petits-enfants", a déclaré M. Diao, rayonnant. 

"Quand vous rentrez chez vous, quand vous avez vos enfants autour de vous, vos petits-enfants, de quoi d'autre les gens ont-ils besoin ?" ajoute-t-il.

L'ancien soldat a servi en Indochine et en Algérie en tant que "tirailleur", une unité légendaire de fantassins que l'armée française recrutait au Sénégal et formait pour attaquer les lignes de front.

M. Diao souhaitait rentrer définitivement au Sénégal, mais la réglementation française l'obligeait à passer la moitié de l'année en France pour continuer à percevoir sa pension mensuelle de 950 euros (1 020 dollars).

Cette exigence impliquait de débourser une fortune relative en billets d'avion et tout ce qui restait était absorbé par le coût de la vie plus élevé en France.

Mais tout a changé cette année lorsque la règle des six mois a été supprimée, une décision qui a coïncidé avec la sortie d'un film à succès sur les tirailleurs avec Omar Sy, l'une des stars les plus populaires de France.

Depuis, Yoro Diao et neuf autres vétérans sont rentrés chez eux, sans perdre un centime de leur maigre pension durement méritée.

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